Certificat médical privé ou public, ça fait débat !

Soldats du feu 

Il a fallu qu’un soldat de feu soit appelé à s’expliquer devant un comité disciplinaire pour que  le point 99 du Fire Services Order soit sujet à polémique.  En effet, il y a à peine 20 jours, le soldat du feu Chundunsing est tombé malade. C’était un samedi et le règlement veut que si un sapeur-pompier tombe malade un samedi, il doit impérativement produire un certificat médical obtenu auprès d’un médecin public c’est-à-dire d’un hôpital ou dispensaire.   J. Chundunsing s’est lui rendu chez un médecin de sa famille pour obtenir des soins et obtenir un papier certifiant qu’il été bien malade.  Cependant son état ne s’était guère amélioré et s’est par la suite rendu à l’hôpital Jeetoo, le lendemain soit le dimanche 10 septembre.

Son état s’étant aggravé, le médecin de l’hôpital lui accorde alors une semaine de repos. Pendant ce temps, J.Chundunsing a fait parvenir ses certificats médicaux sur son lieu de travail et entame sa convalescence.  Cependant le 13 septembre, il reçoit alors une correspondance du Chief Fire Officer, Seesahye.  « It has been reported to this office that you have failed to produce Medical Certificate from Government Medical Officer to cover your absence on Sunday 10th September 2018 as provided by the Fire Services Order No99 of 2013 », lit-on dans la lettre envoyée au sapeur-pompier.   Pire, il est accusé de « disobedience to orders and is considered as a breach of the Fire Services Order No99 of 2013 », poursuit l’auteur de la lettre qui exige à ce que le sapeur-pompier s’explique dans un délai de 14 jours en écrit afin d’éviter des sanctions.

Le syndicat des pompiers a alors été informé de cette affaire.  Ashraf Buxoo, président du syndicat des sapeurs-pompiers s’insurge contre cette pratique et demande à ce que cette section de la loi soit amendée. «Nous avons à faire à une loi répressive et discriminatoire. Pourquoi différencier entre médecin du privé et du secteur public ? C’est discriminatoire.   Quand il a soumis son dossier il a inclus les deux papiers et je ne comprends pas où il y a eu disobedience of orders », dit Ashraf Buxoo.   «Nous sommes dans une démocratie et non une dictature, nous devons pouvoir choisir le médecin que nous voulons consulter.  Pourquoi avoir cette mentalité de discrimination entre privé et public. Ne sont-ils pas tous reconnus par le Medical Council ? Il faut amender la loi », martèle le syndicaliste.

Au niveau de la direction des pompiers, on affirme qu’une flexibilité sera observée dans l’avenir et que ce ne sera pas un «matter of dispute ». Question d’amender la loi ? «Ce n’est pas d’actualité » dit-on.