Les producteurs d’œufs de l’île Maurice viennent tout juste de lancer une association
visant notamment à promouvoir leurs activités et représenter les intérêts de ce secteur économique au niveau national. Baptisée Egg Producers’ Association (EPA), cette nouvelle entité représente près de 80% du cheptel national de pondeuses à travers ses membres.
Les objectifs de l’EPA sont multiples. Outre une meilleure représentativité de cette activité économique au niveau national, l’association compte également communiquer sur les bienfaits de la consommation d’œufs. En parallèle, l’EPA entend établir un dialogue constructif avec les autorités pour le bénéfice de ce secteur incontournable du marché alimentaire local.
« L’EPA se veut représenter l’ensemble du secteur en réunissant les petits, les moyens et les grands éleveurs. A l’heure où l’ensemble de nos activités sont impactées par la fermeture des frontières, une telle initiative nous permettra de nous réinventer et de répondre de manière adéquate aux nouveaux challenges qui se présentent à nous, » explique Masood Emritte, président de l’association.
En effet, nombre de petits et moyens producteurs font actuellement face à de graves difficultés, et beaucoup sont en passe de mettre la clé sous la porte. Selon le président de l’EPA, « il nous faut lancer des actions concrètes très rapidement si nous souhaitons sauver cette industrie. » Dans cette optique, l’association jouera un rôle de porte-parole des producteurs auprès du gouvernement afin de trouver des solutions et d’établir une stratégie d’urgence.
De plus, alors que la consommation annuelle d’œufs par habitant reste très faible à Maurice (110) par rapport à la moyenne mondiale (200), l’œuf pourrait jouer un rôle nutritionnel beaucoup plus important dans l’île et favoriser une consommation locale. « L’œuf est une valeur alimentaire sûre, soutient Masood Emritte. Il est riche en protéines, pas cher et plein de bienfaits. C’est la raison pour laquelle nous appelons l’ensemble des producteurs à se joindre à nos efforts pour donner à l’œuf la place qu’il mérite sur les tables mauriciennes. »