Ce lundi 30 octobre 2023, Friends of Al-Aqsa a organisé une conférence-forum dont le thème était : ‘Demain la Palestine : Quelles perspectives de paix pour le Moyen-Orient ?’
Les orateurs de la conférence étaient Cassam Uteem, ancien président de la République, Vijay Makhan, ancien secrétaire aux Affaires extérieures et ex-secrétaire général adjoint de l’Union Africaine, Jean-Marie Richard et Aleeem Ramalkhan de Friends of Al-Aqsa Mauritius, Alain Ah Vee de Solidarite Morisien ek Lepep Palestinien (SOMALP) et Linley Couronne, fondateur de Dis-Moi (Droits Humains Océan Indien).
Friends of Al-Aqsa est un réseau d’activistes de différents horizons unis pour informer et éduquer sur la nécessité de sauvegarder le patrimoine de la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem, et plus spécifiquement pour soutenir la cause légitime du peuple palestinien qui vit sous l’apartheid et l’oppression depuis des décennies.
Plusieurs thématiques ont été abordées. Vijay Makhan a débuté en disant que la crise palestinienne n’est pas une crise religieuse mais avant tout une crise humaine. Il a rappelé qu’aussi longtemps que les Etats-Unis et l’Europe ne mettront pas de pression sur Israël pour qu’ils prennent en considération les résolutions des Nations-Unies, la situation ne changera pas. Aleem Ramalkhan s’est focalisé sur l’importance de Jérusalem pour pouvoir arriver à un « two-state solution ». Il a aussi fait un rappel des résolutions des Nations-Unis pour que les terres enlevées aux Palestiniens par les Israéliens leur soient rendues. Linley Couronne a pour sa part ajouté que les Palestiniens sont victimes d’inégalité et d’injustice, bafouant les bases mêmes des droits humains. Il a aussi imploré les pays comme la France d’être plus solidaire envers la Palestine dans ce combat contre la violation de leurs droits humains.
Alain Ah Vee a souligné que pour avoir une paix durable, il faudrait d’abord obtenir la décolonisation de la Palestine, la fin de l’occupation et de l’apartheid. Il a souligné une similarité avec la Palestine, sous la forme de l’un de nos territoires, les Chagos, étant toujours sous autorité américaine. Cassam Uteem a rajouté à cela que « Les Chagossiens sont les Palestiniens de l’océan indien », avant d’évoquer une date très importante dans l’histoire palestinienne, le 15 mai 1948, connu comme le jour de la création de l’état palestinien par les Nations-Unis, mais qui est rejeté par le monde arabe. Il a proposé une approche de vérité et de réconciliation. Il a aussi proposé une demande formelle de pardon pour la réconciliation des deux états.
Jean Marie Richard, qui présidait la conférence, a brossé un tableau de 75 ans d’occupation illégale de la Palestine par Israël. Il a aussi mis l’emphase sur les bombardements indiscriminés et le dégagement forcés des populations palestiniennes en leur retirant l’accès à l’électricité, l’eau, la nourriture et à toute nécessites de base. Il a conclu en disant que cela était un crime de guerre et une extermination du peuple palestinien.
Une minute de silence a été observée pendant la conférence, en hommage à toutes les victimes de la guerre depuis le 7 octobre 2023.
