Difficile pour la famille Duval de faire son deuil. Cela fait déjà deux mois que le corps de Jean Hugues Cursley Duval, âgé de 53 ans, a été retrouvé à Saint-Brandon, alors qu’il était parti pour une expédition de pêche. Ses proches peinent toujours à accepter son départ tragique, et le frère de la victime, Jean Eric Duval, remet en question les conclusions de l’autopsie pratiquée par le médecin. Selon ce dernier, la cause du décès serait un œdème pulmonaire, soit un problème respiratoire. Cependant, il refuse d’y croire, car selon lui son frère était en bonne santé et rarement malade avant sa disparition.
Lors de l’enquête judiciaire, il a souligné n’avoir aucune connaissance de consommation de substances illicites par son frère au cours des cinq dernières années. Il a également signalé des ecchymoses sur la tête et la hanche de la victime. « Je ne comprends pas comment ces détails n’ont pas été pris en considération. Mo frere pan mort naturel sa, bizin ena kitsoz finn arriver », souligne-t-il.
Jean Hugues Cursley Duval était un homme tranquille de nature, apprécié de son entourage et populaire. Dès l’âge de 17 ans, il s’était orienté vers la pêche, sa passion, et avait fait de cette activité sa profession. Il se levait tôt chaque matin pour partir en mer et pêcher des poissons qu’il vendait ou préparait comme repas. Il a rejoint la compagnie ‘Raphaël Fishing Company Ltd’, mais son rêve était de travailler à son compte et d’acquérir son propre bateau de pêche.
Jean Eric Duval décrit son frère comme quelqu’un qui aimait aider les autres et était passionné de musique. Il n’était pas marié et vivait avec leur mère. Tous les deux étaient en contact fréquent. Lors de l’enquête judiciaire, il a témoigné que la victime était de bonne humeur la veille de son décès. Il a admis que par le passé, Jean Hugues Cursley Duval avait eu des problèmes liés à la drogue, mais qu’il s’était éloigné de ce fléau et avait changé ces derniers temps.
« Nous attendons toujours de pouvoir faire le deuil de mon frère, c’est triste. Ma sœur s’est même déplacée de l’étranger pour venir participer aux funérailles, mais elle a dû repartir sans avoir pu le faire. Pour l’instant, nous sommes simplement en attente du procès en cours, et par la suite, nous déciderons de la marche à suivre. Je demande que justice soit rendue rapidement afin que nous puissions récupérer le corps de mon frère et commencer les préparatifs pour les funérailles au plus vite », implore-t-il.
L’affaire a été renvoyée au 16 janvier 2024.