Décès d’un bébé en quarantaine : « Zot ine aggrave so cas par zot négligence », dénonce le père qui compte porter plainte contre la Santé

Ce bébé mort en quarantaine a donné lieu à de folles rumeurs sur les réseaux sociaux. Or, il n’est pas mort de la Covid-19, comme l’a fait ressortir la Dr Catherine Gaud. Le bébé, a-t-elle expliqué, avait déjà plusieurs complications de santé. Le père du bébee, Wassim Baichoo, affirme quant à lui que son bébé est mort des suites de négligence médicale.

Wassim est un père dévasté, visiblement éprouvé par le calvaire qu’il vient de subir. Il pleure la perte de son fils, Zayd, âgé d’un mois, à l’hôpital de Souillac, décès survenu le mercredi 4 novembre. C’est le 3 octobre que la femme de Wassim a donné naissance au petit Zayd. Wassim est informé que le bébé a une malformation cardiaque. Wassim, sa femme et son enfant seront ballotés d’hôpital en hôpital : l’hôpital Victoria dans un premier temps, l’hôpital Dr Jeetoo par la suite, et finalement l’hôpital de Rose-Belle. Le couple décide finalement de mettre le cap vers l’Inde pour faire opérer le petit. Hélas, là-bas, l’opération n’a pu être effectuée.

Le couple est ainsi retourné à Maurice avec leur bébé le 23 octobre dernier. Comme le veut le protocole, ils sont mis en quarantaine à l’hôpital de Souillac. Le bébé y est lui placé dans un incubateur. « Au début, le médecin avait déjà condamné mon fils. Il m’avait dit que Zayd avait seulement 2 à 3 jours pour vivre. Mais par la grâce du Créateur, mon fils continuait de vivre », nous avoue-t-il. Selon lui, le personnel de l’hôpital de Souillac considérait toutefois son enfant comme une cause perdue. Certains membres du personnel soignant auraient ainsi exigé que son épouse s’occupe du bébé elle-même alors qu’elle était malade, ayant été contrainte de subir une opération en urgence trois jours après son arrivée à Maurice puisque des déchets médicaux avaient été oubliés dans son ventre lors de son accouchement. Ce qui avait provoqué une grave infection.

Wassim nous confie avoir fait de son mieux pour s’occuper du bébé durant la quarantaine alors que le ce dernier nécessitait une attention médicale particulière. Sans compter que Wassim était lui-même désemparé, son épouse et son bébé étant les deux malades. « Le personnel a été très négligent concernant le problème cardiaque du petit », fustige-t-il. « Un jour, le bébé vomissait et ne pouvait respirer. J’ai appelé une infirmière. Mais elle devait me dire que c’était normal car c’était son estomac qui se purgeait », poursuit Wassim en soutenant que c’était clair que le bébé avait des problèmes respiratoires provoqués sans doute par sa malformation cardiaque et qu’il nécessitait des soins en urgence. Mais il n’en aura eu point. Zayd devait d’ailleurs rendre l’âme le lendemain, soit le mercredi 4 novembre.

« Zot ine touille li. C’est vrai ki li ti malade et ki so cas ti grave. Mais zot fine aggrave so situation par zot négligence. Zot ine laisse li étrangler et laisse li touffer divan moi. D’autres parents se seraient suicidés s’ils avaient connu ce que j’ai vécu », assène Wassim qui n’en revient toujours pas. Il est catégorique. Son bébé a été victime de négligence médicale, dit-il, soutenant qu’il a des preuves. Il envisage d’ailleurs de porter plainte contre le ministère de la Santé dès ce lundi. Ce père de deux autres enfants âgés de 3 et 5 ans, ne se laisse pas abattre. « Mone fini perdi mo zenfan. Ine écrire pou ki mo passe ladans. Zenfant la boukou pli bien kot li été la. Moi, en tant ki so papa, mone fer bokou sacrifices. Mone fer mo devoir. Mone rode tou so bane soins. Demain, ene médecin kapave dire ou ki ou pou mort bientôt. C’est pas ene raison pou zot délaisse ou et néglige ou », se désole-t-il, le cœur lourd.