Deeya Seechurn, ‘coach’ et ‘counsellor’

D’hôtesse de l’air à thérapeute

Ancienne hôtesse de l’air, Deeya Seechurn a délaissé ce qui était une passion pour elle pour embrasser une noble cause : aider les gens à se sentir bien dans leur peau et dans leur esprit. Cette thérapeute nous explique pourquoi elle a changé son fusil d’épaule.

Deeya Seechurn est âgée de 33 ans et habite à Quatre-Bornes. Cette ‘coach in personal development’ et ‘counsellor in mental health’, aide les gens à surmonter leur anxiété, leur dépression et autres troubles mentaux. Elle revient sur son parcours.

Deeya a eu l’opportunité de travailler comme hôtesse de l’air pendant six ans, ce qui l’a permis de rencontrer plusieurs personnes durant ses voyages. « Souvent les gens venaient vers moi où ils me confiaient ouvertement leurs problèmes. Je leur accordais une attention particulière, et j’écoutais leurs doléances », nous dit-elle. Pourquoi de parfaits inconnus accepteraient-ils de lui confier leurs problèmes ? Il faut savoir que Deeya est une personne qui inspire instinctivement confiance. « On m’a souvent fait cette remarque que je suis une personne qui est toujours à l’écoute et qui a de l’empathie pour les autres », nous explique-t-elle.

Quelques années de cela, elle décide de réorienter sa carrière, passant de l’aviation au domaine du ‘life coaching’ et du ‘counselling’. Pourquoi ce changement de cap ? « En tant qu’hôtesse de l’air pendant six ans, j’ai beaucoup appris sur les relations interpersonnelles. Qui plus est, pendant mes heures de vol, j’ai rencontré des personnes qui m’avaient encouragée à m’intéresser davantage au domaine du ‘counselling’», nous explique-t-elle.

Mais ce n’était pas vraiment un changement de cap. En se tournant vers la thérapie, elle avait sans doute choisi la carrière à laquelle elle était vraiment destinée. En effet, depuis qu’elle avait 15 ans, elle avait un engouement pour la sociologie, la philosophie et la psychologie. « Depuis mon plus jeune âge, j’étais fascinée par la façon dont les gens fonctionnent et interagissent. Je me suis particulièrement intéressée aux processus de pensée, aux comportements et à la gestion des situations conflictuelles », nous dit-elle.

Elle a donc quitté le monde de l’aviation pour tenter la grande aventure. Direction : les États-Unis, plus précisément l’école ‘Artist of the Spirit’ pour une formation en ‘coaching’. Après cette formation, elle est devenue une ‘coach’ certifiée, spécialisée dans le développement personnel. Elle a ensuite traversé l’Atlantique pour se rendre en France où elle a obtenu un diplôme du premier cycle dans le ‘counselling’. Elle a ensuite suivi une autre formation au Centre de médiation et d’arbitrage de Paris, où elle a été certifiée comme médiatrice et arbitre.

En 2017, Deeya a formé un groupe de bénévoles en France pour venir en aide aux personnes souffrant de dépression et d’autres maladies mentales. Là, elle a pu travailler avec de personnes de diverses nationalités, et venant d’horizons variés. « j’ai pu bénéficier du soutien de ‘coaches’ aguerris. Cette expérience a grandement alimenté mon intérêt pour les fonctions mentales des gens », nous confie-t-elle.

Peu de temps après, Deeya retournera à Maurice. Elle a poursuivi sa maîtrise en ‘counselling’ à l’Université de Maurice, qu’elle a décroché haut la main. Durant sa formation, elle a travaillé en tant que stagiaire ou en tant que bénévole au sein de plusieurs ONG qui faisaient en sorte que les services de santé mentale soient plus accessibles à la population locale.

Pendant le confinement en mars de l’année dernière, Deeya s’est mise à son propre compte en tant que ‘coach in personal development’ et ‘counsellor in mental health’. Deeya offre ainsi ses services aux personnes qui ont besoin d’une aide sur le plan émotionnel, pour qu’ils puissent surmonter les aléas de la vie. « J’aide les gens à surmonter leurs peurs, à mieux gérer leur anxiété et leurs crises de panique. Malheureusement, ce sont des réalités que nous avons tous vécues à un moment ou un autre dans notre vie. Sauf que pour certaines personnes, ces situations semblent insurmontables jusqu’à ce qu’elles fassent appel à mes services », nous explique-t-elle.

Quel est son point de vue sur la santé mentale à Maurice ? La coach estime que les troubles mentaux sont malheureusement encore tabous dans le pays : « Les Mauriciens qui me consultent ne veulent pas que leurs proches savent qu’ils voient un professionnel. Ce n’est pas par souci de confidentialité, mais plutôt par peur de ce que les gens diront. C’est dommage car une supervision familiale peut aider pendant une thérapie ».

Hors-texte

  • À noter que la coach est joignable sur la page Facebook ‘Seasons Personal Development Coach’.