Hausse du nombre de naissances prématurées : Des changements dans le mode de vie en cause

En tant que parents, c’est une joie immense que de mettre au monde un enfant, surtout pour une maman qui a porté le bébé tout le long de sa grossesse. Mais les bébés nés prématurément constituent une source d’inquiétude, eu égard à toutes les complications que cela entraîne pour la mère et pour le bébé.

Selon le ‘Health Statistics Report’ de 2019, le pourcentage de bébés nés prématurément a augmenté dans les hôpitaux publics, passant de 5,6 % des naissances en 2017 à 7,3 % en 2019. Il y a aussi de plus en plus de bébés qui naissent avec un poids inférieur à la normale (moins de 2,5 kg), passant de 16,3 % en 2017 à 19,9 % en 2019.

Qu’est-ce qui explique cela ? Nous avons abordé le sujet avec la Dr. Himla Bhomah, gynécologue et obstétricienne. C’est à partir de 24 semaines que l’accouchement d’un bébé peut avoir lieu, bien qu’il y ait aussi des accouchements qui ont été effectués alors que les 24 semaines n’ont pas encore été atteintes. Selon la gynécologue, selon de nouveaux critères, c’est à partir du poids de 650 g au lieu de 750 g comme auparavant, que le bébé naît prématurément.

Il y a plusieurs facteurs qui mènent à un accouchement prématuré. Il se peut que la maman fait face à des complications sévères si elle garde l’enfant dans son ventre. Ou alors le bébé lui-même est en détresse dans le ventre de sa mère, ce qui peut conduire à sa mort. « Dans ces cas, avec un accouchement prématuré, on est alors plus sûr que le bébé sera pris en charge. Sa chance de survie sera alors meilleure », nous explique-t-elle.

Selon la gynaécologue, il y a beaucoup de différences entre un bébé né prématurément et un bébé qui naît normalement, à terme. Un bébé prématuré sera plus petit et présentera plus de risques à attraper des infections.

Les bébés nés prématurément doivent rester tout le temps qu’il faut sous incubateur en ‘Neonatal Intensive Care Unit’ (NICU) jusqu’à ce qu’il atteignent le poids normal des bébés nés à terme. Il y a ensuite un suivi, notamment pour voir si le bébé peut respirer en dehors de l’incubateur.

Mais les accouchements prématurés ont aussi leurs aspects négatifs.

Parfois, le bébé sous incubateur peut souffrir de saignement à la tête, et il devient alors plus difficile de le retirer de là. Parfois, un bébé prématuré peut attraper des infections pendant leur séjour en NICU, et peuvent même succomber. Dans certains cas, il peut développer un problème respiratoire.

Il est difficile pour la maman d’allaiter un bébé prématuré, car il n’a pas encore développé de reflexe pour ingurgiter le lait. Il faut alors se tourner vers l’alimentation artificielle, ce qui augmente le risque d’infection intestinale. Les bébés prématurés doivent être mis sur antibiotiques, ce qui peut aussi créer des problèmes comme une inflammation au niveau de leur intestin. Une intervention chirurgicale pourra être nécessaire afin de faciliter l’évacuation des selles de l’intestin.

La prématurité peut aussi occasionner de saignement au niveau du cerveau des bébés, retardant ainsi leur développement. Ces bébés peuvent aussi développer  la paralysie cérébrale, ce qui implique qu’ils ne pourront pas marcher ou se livrer à des activités normalement.

En ce qui concerne le lait maternel, Himlah Bhomah nous fait comprendre que tout dépend de l’état du bébé. Si le pédiatre voit que le bébé prématuré peut être nourri au sein, il le fera savoir.

Pour hausse dans le nombre de naissances prématurées, la gynécologue pense que les causes sont des changements dans le mode de vie de la mère essentiellement.