Indice de performance logistique 2018 : Maurice 78e sur 160 pays

Dans un rapport de la Banque Mondiale intitulé, Connecting to Compete, Maurice occupe le 78e rang mondial sur un total de 160 pays dans l’indice de performance logistique pour 2018. Le rapport souligne que les économies avancées continuent d’occuper les premières places dans le domaine de la logistique commerciale avec l’Allemagne en tête de liste devant la Suède et la Belgique.

Au niveau performance, Maurice s’est vu attribuer un score de 2,73 points (sur un maximum de 5 pts) en 2018. Ses performances sous les différents critères pris en compte pour les besoins d’évaluation des divers pays sont les suivants : douanes (59e avec 2,70 pts), infrastructures (59e, 2,80 pts), liaisons maritimes internationales (151e, 2,12pts), qualité de la logistique/compétences (59e, 2,86 pts) suivi et traçage (63ème, 3,00 pts), délais de livraison (99e, 3,00 pts).  Par ailleurs,le classement 2018 indique que Maurice est en retard sur plusieurs pays africains dont l’Afrique du Sud (33e), la Côte d’Ivoire (50e), le Rwanda (57e) et le Kenya (68e). Avec un score de 4,20 points, l’Allemagne précède la Suède (4,05 pts), la Belgique (4,04 pts), l’Autriche (4,03 pts) et le Japon (4,03 pts).

Dans un rapport complémentaire à Connecting to Compete, où les chiffres ont été compilés sur la période 2012- 2018, Maurice est 91e dans le monde avec un score moyen de 2,65 points alors que l’Allemagne conserve sa première place avec 4,19 points, devançant les PaysBas (4,07 pts), la Suède (4,07 pts), la Belgique (4,05 pts) et Singapour (4,05 pts). Comme c’est le cas pour le classement 2018, plusieurs pays africains ont obtenu des moyennes supérieures à Maurice, à l’instar de l’Afrique du Sud (3,51 pts) du Botswana (58e), du Kenya (2,93 pts), du Rwanda (2,90 pts) et de la Côte d’Ivoire (2,89 pts).

La qualité et l’efficacité de la logistique influent positivement sur la performance économique d’un pays, indique le rapport de la Banque mondiale. « Le commerce international repose sur les services logistiques, Une bonne logistique réduit le coût des échanges, sachant que les chaînes d’approvisionnement sont aussi bonnes que leur maillon le plus faible. Pour les pays en développement, l’amélioration de la logistique passe par celle de leurs infrastructures, de leurs procédures douanières, de leur niveau de compétences logistiques et de leurs réglementations », explique Caroline Freund, directrice de la division «Macroéconomie, Commerce et Investissement »  de la Banque mondiale.

L’indice de performance logistique 2018, souligne la BM, fait apparaître des préoccupations croissantes en ce qui concerne la fiabilité des chaînes d’approvisionnement, leur empreinte environnementale ou leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée. De plus, on constate que les opérateurs des pays riches prennent plus de mesures que ceux des pays à faible revenu pour mieux faire face aux cybers menaces. Par ailleurs, les opérateurs sont plus susceptibles de rechercher des solutions logistiques alternatives avec un impact environnemental plus faible. On reconnaît que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) imputables au transport constituent une importante source de pollution.