[Journée internationale en solidarité avec le peuple palestinien] Un boycott des produits israéliens aidera-t-il dans ce combat ?

Le 29 novembre marquait la célébration de la “Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien”, en lien avec l’adoption de la résolution 181/1947 par l’Assemblée générale des Nations unies sur le plan de partage de la Palestine. Lindley Couronne, directeur général de ‘DroItS huMains Océan Indien’ (DIS-Moi), dénonce le massacre à ciel ouvert que subit le peuple palestinien. Il déplore le silence de l’Occident, qualifiant la non-réaction des pays européens et des États-Unis de monstrueuse. « La non-réaction de l’Occident et des pays européens me tue. Cela ne me donne pas envie de travailler avec l’Ambassade des Etats-Unis à Maurice. Les associations qui perçoivent des finances pour faire avancer l’agenda des USA doivent mettre fin à cette complicité. Ainsi, les Etats-Unis pourront se rendre compte de ce qu’ils font. Idem pour les pays arabes. L’argent compte plus pour eux que la vie des Palestiniens », regrette-t-il.

Le défenseur des droits de l’homme souligne également le manque de prise de position concrète de l’État mauricien, regrettant l’absence de déclaration en faveur d’un cessez-le-feu immédiat. Il compare la situation à l’apartheid en Afrique du Sud, dénonçant le massacre du peuple palestinien qui perdure depuis presque un siècle, pointant du doigt Netanyahou, les États-Unis et les grandes puissances européennes. Selon Lindley Couronne, le boycott des produits des colonies israéliennes serait purement symbolique.

Alain Ah-Vee de Lalit, également un fervent défenseur de la cause palestinienne, estime, pour sa part, que le boycott des produits israéliens pourrait infliger un isolement politique et économique à Israël. « Il faut que la communauté internationale dénonce avec force ce génocide inacceptable du peuple palestinien. Des enfants et des femmes sont massacrés en plein jour ! C’est sans précédent et totalement inacceptable.  C’est l’occupation le plus brutale de l’histoire », dit-il. Il considère cette journée internationale comme une opportunité pour la communauté mauricienne de manifester son soutien aux Palestiniens et encourage le gouvernement mauricien à demander un cessez-le-feu immédiat.

La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien offre traditionnellement au monde entier l’occasion de rappeler que la question palestinienne demeure non résolue, et que les droits inaliénables du peuple palestinien, tels que définis par l’Assemblée générale de l’ONU, n’ont pas encore été pleinement réalisés. Ces droits incluent le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, ainsi que le droit des Palestiniens à retourner dans leurs foyers et vers leurs biens, d’où ils ont été chassés.