Les deux clés pour un mariage réussi

 

Le mariage est une étape très importante dans la vie de chaque personne. En Islam c’est même recommandé de faire le Nikah pour accomplir ‘la moitié du Deen’. Le Nikah préserve les conjoints de commettre l’adultère et leur donne des paramètres pour bien se comporter dans leur vie.  Si le choix du partenaire est capital pour un mariage heureux et éviter que les conjoints ne se retrouvent en processus de divorce, il faut connaître les critères qui définissent un mariage heureux. Se marier c’est comme construire une maison. L’édifice peut être très attirant, l’architecture bien travaillée mais si les fondations ne sont pas solides, cette maison pourra tomber en ruines dès qu’un cyclone s’annonce. Qu’est-ce qu’un homme doit faire pour obtenir le respect de son épouse? Et pourquoi est-ce qu’une femme a tant besoin de l’amour de son mari? Comment peut-elle espérer l’obtenir et faire de sorte que son époux lui reste fidèle?

Il y a en fait deux clés pour un mariage heureux. La première c’est d’aimer Allah et construire un foyer où

Le chef de la maison c’est Allah. Par cela on veut dire qu’on va établir Son ordre dans chaque situation et dans chaque relation dans ce foyer. Si les deux conjoints s’efforcent à plaire à leur Créateur dans leur vie de tous les jours, ils éviteront les conflits les plus banals.

La deuxième clé est de bien choisir le partenaire éventuel. Avant de s’embarquer dans l’aventure du mariage il faut se demander ce qu’on recherche dans cette relation. C’est un engagement de toute une vie et il est capital de bien faire son choix. Et ce choix aura un impact non seulement sur les deux individus mais sur leurs familles respectives. Avant de s’engager, ou se fiancer, chaque conjoint éventuel doit se demander et comprendre ses propres besoins par rapport à ce mariage. Est-ce la personne préposée est apte à répondre aux besoins élaborés? Pour un homme, ses besoins ne sont pas d’avoir une servante pour le servir matin et soir et assouvir ses désirs quand il en aura envie. Une femme ne cherche pas à avoir quelqu’un qui lui couvrira de cadeaux, de vêtements, de bijoux et de sorties.

Les besoins réels sont bien plus grands que ça. Ils sont d’ordre physiques, émotionnels et spirituels. Quelles sont vos valeurs et vos buts dans la vie? Il faut bien se connaître soi-même et avoir une bonne idée si le partenaire éventuel pourra les comprendre et sera disposé à vous épauler pour les satisfaire.

En plus, pour que le mariage soit heureux, l’époux doit aussi être  prévenant en étant attentif aux besoins légitimes de son épouse.

Pour qu’un mariage puisse durer, les deux époux doivent être satisfaits dans la relation, sinon  bonjour les dégâts. Outre les besoins physiques, chaque conjoint a des besoins émotionnels. Un conjoint s’attend à être compris, a besoin de tendresse et de compassion. Chaque être humain recherche la camaraderie, la compagnie d’un être cher, quelqu’un  à qui partager ses pensées intimes et se sentir en sécurité. Chaque conjoint recherche quelqu’un qui ne se moquera pas de lui mais qui prendra bien soin de lui à chaque étape de la vie.

On doit rechercher quelqu’un qui a les mêmes convictions spirituelles que nous – une personne dont la façon de vivre est compatible avec nos valeurs morales et qui vivra uniquement pour faire plaisir à Allah. Il faut chercher quelqu’un dont l’Islam est ancrée dans le coeur et non pas sur les lèvres seulement. On ne pourra jamais être heureux avec quelqu’un qui est musulman que de nom.

C’est pourquoi en faisant son choix d’un partenaire, il ne faut pas se fier uniquement à la beauté, ou la richesse mais il faut donner priorité à celui qui a le plus de piété (Deen). Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il faut se marier avec quelqu’un même s’il nous est repoussant. Mais en choisissant il ne faut pas non plus rechercher la perfection chez quelqu’un. Cela n’existe pas.

Dans un célèbre Hadith, le Saint Prophète(s.a.w) a dit: “Une femme est épousée pour quatre raisons: ses biens, son rang, sa beauté et sa religion. Choisis en fonction de la religion et vous ferez du progrès. {Bukhari & Muslim}

Donc, il est plus important de rechercher la piété. Cela dit, avant les fiançailles il est vivement recommandé aux jeunes gens de se regarder discrètement. En choisissant son partenaire pour la vie, il ne faut pas se fier sur le jugement de quelqu’un d’autre. Cette rencontre entre le jeune homme et la jeune fille doit être arrangée discrètement afin d’éviter tout embarras à chacun des deux partis, au cas où ils seraient déçus. A part cette rencontre d ‘observation privée, aucune réunion privée ne doit être admise. La coutume de ‘fréquenter” telle qu’elle est pratiquée de nos jours est sévèrement condamnée et défendue. Une réunion privée entre un homme et une femme, étranger l’un à l’autre est appelé  Khalwah.  Elle n’est pas permise. Le Saint Prophète (s.a.w) a dit : Quand un homme (étranger) et une femme se rencontrent, le troisième parmi eux est Shaytaan (le démon).

Toutefois après les fiançailles officielles, si le jeune homme vient dans la maison de sa future femme et il la rencontre en présence des autres membres de la famille, il n’y a aucun mal. Par exemple autour d’un repas, histoire de mieux connaître la personne qu’il va épouser. Mais il ne faut pas qu’il y ait aucune intimité. Il n’est pas permis non plus de ‘trappe la main’ etc. Mais ces rencontres autour d’un repas doivent être espacées d’une manière raisonnable et il ne faut pas que le fiancé vienne rendre visite à sa future dulcinée tous les jours.

Les parents ont un rôle important à jouer. C’est eux qui doivent fixer les règles. Il n’est pas question pour le fiancé d’emmener sa belle à moto faire un tour au Champ de Mars ou au Caudan Waterfront. Il y a certains qui vont même jusqu’au jardin botanique des Pamplemousses. Et nous savons très bien ce qui s’y passe. Donc aucune permission pour sortir avant le mariage. C’est Haraam et les parents qui tolèrent ces pratiques sont des Dayyoos (cocus). Ils savent très bien ce qui va se passer et ils ferment les yeux. Il est bon de noter que le parfum du Paradis est interdit (Haraam) pour les Dayyoos. Si le parfum lui-même est Haraam, alors comment peuvent-ils espérer y pénétrer?

Il est souhaitable qu’une fois que les deux parties sont tombées d’accord pour aller de l’avant avec leur projet de mariage et qu’ils ont fait une petite cérémonie de fiançailles, il ne faut pas que le délai entre celles-ci et le mariage soit trop long. Six mois c’est raisonnable. Au maximum, un an ça peut aller. Il y a des cas où les fiançailles ont duré 5 ans voire même plus et le mariage ne s’est jamais concrétisé ; ou la fille s’est même retrouvée enceinte dans certains cas. Donc, les parents doivent être très vigilants.

La jeune fille est le parti faible dans le mariage. Il est donc très important de choisir son époux avec soin. Un jour un homme vint chez Imam Hassan (RA) pour lui demander conseil. Il dit : -Plusieurs jeunes hommes m’ont demandé la main de ma fille. A qui me conseillez-vous de la donner ? Imam Hassan répondit :

-Donnez-la à celui qui craint Allah le plus. S’il aime ta fille il la traitera avec bonté. S’il ne l’aime pas, il ne sera pas dur envers elle à cause de la crainte d’Allah.

Le Saint Prophète (S.A.W) a dit :

-Mariant une fille c’est presque la donner en esclavage. Prenez garde et regardez bien où vous êtes en train de la donner.

C’est pour cette raison qu’il faut enquêter sur la famille qui vous envoie une demande de mariage pour votre fille. Qui sont-ils ? Comment sont-ils vus par leurs voisins? Qu’est-ce qu’ils font comme métier ou business. Est-ce que leurs revenus sont Halaal? Est-ce que le futur mari a eu des antécédents avec la drogue? Est-il un ‘zougadère’? Est-ce que dans cette famille-là ils ont pour vice de frapper les femmes? Toutes ces questions sont importantes parce qu’une fois la vie de votre fille est détruite ce sera trop tard pour avoir des regrets. Donc suivez le conseil prophétique,’regardez bien où vous êtes en train de la donner’.

Autre tendance révoltante qui prend de l’ampleur. Certaines familles ‘musulmanes’ empêchent leur belle-fille de porter le ‘horni’ et le ‘chouss’.Elles sont si empêtées dans la culture occidentale qu’elles trouvent ces accoutrements comme rétrogrades et que cela fait vieux jeu.  Elles ne savent pas ou ne veulent pas savoir ce que dit le Saint Qur’aan et elles sont ignorantes des punitions qui sont réservées à ceux qui ne respectent par l’ordre d’Allah. Imaginez le calvaire de cette fille qui a grandi avec son ‘horni’ et son ‘chouss’ de devoir se vêtir comme une ‘Katwinn’ pour plaire à son mari.

Dans le choix du futur partenaire, il faut faire attention certes, mais il faut aussi demander Du’a à Allah pour qu’Il nous accorde une bonne personne pour nous accompagner dans le chemin de la vie.

Abdus Saboor Mohamed Saleh

(pour le compte de Al Bayaan – The Truth narrative)