Les habitants de Résidence Saint-Louis: « Que la tyrannie de cette femme cesse ! » 

Un sentiment de peur et de colère s’est installé à Résidence Saint-Louis à Pailles, et cela depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, plusieurs habitants en ont marre d’être le souffre-douleur d’une dénommée  D., qui aurait des accointances avec la hiérarchie de la police. 

Des habitants de la Résidence Saint-Louis, Pailles, ont décidé de sortir de leur mutisme. Trop c’est trop ! Depuis une décennie, une dénommée D., travailleuse sociale de son état, pratiquerait une campagne d’intimidation contre tous ceux qui lui ont déplu d’une certaine façon. Elle aurait l’habitude de porter de fausses allégations contre ceux qui se mettent en travers de sa route et la police s’est toujours empressé à coffrer ceux ou celles accusées par D. Cette dernière aurait des accointances avec certains hauts gradés de la force policière et aussi avec quelques politiciens. Une source chez les forces de l’ordre nous affirme que D. serait une personne « dangereuse ».

Plusieurs personnes auraient passé un sale quart d’heure, avec menaces et fausses allégations à l’appui. Toutefois, il semblerait qu’une fois l’affaire prise en cour, les accusations de D. sont rejetées par les instances judiciaires, comme étant frivoles ou vexatoires.

D. avait acquis la notoriété depuis qu’elle avait porté une accusation de viol le 13 avril 2006 contre un ancien politicien avec lequel elle entretenait une relation extraconjugale. En 2007, l’accusé fut acquitté sous cette accusation. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque.

Témoignages

« Personne ne veut aller de l’avant car ce serait peine perdue » 

Soobass Bhawany tenait une épicerie familiale, Bhawany Store, depuis 30 ans à résidence St. Louis. Tout s’écroule lorsque de fausses accusations ont été portées par un inspecteur de police, proche de D., contre sa fille, qui était alors âgée de 21 ans. Les faits remontent au 10 mai 2011, quand le policier aurait accusé la fille d’avoir eu une transaction louche avec un drogué au comptoir de cette boutique. L’affaire ira même en cour, ce qui aurait provoqué la fermeture de la boutique. La jeune femme a été traumatisée et n’a pu retrouver une certaine quiétude que lorsque l’affaire a été rayée. Ces allégations ont déclenché un sentiment de crainte et de révolte chez les Bhawany.

Les choses ont dégénéré avec une accusation d’insultes, portée par D. contre Soobass Bhawany, qui d’ailleurs a été rayée en cour le 21 juillet 2017. Ce dernier nous explique que personne ne veut aller de l’avant pour mettre un terme aux abus de D., car ce serait peine perdue.

Quelques années de cela, M. J., un habitant de Résidence St. Louis, a subi des séquelles psychologiques graves après ses démêlés avec D. et la justice. Son calvaire commence en 2000. Des accusations de ‘insult’ et de ‘damaging property’ ont été logées par la police contre lui suite aux allégations portées par D. Il fut arrêté et passa 30 jours en détention à la prison de Beau-Bassin avant de faire un détour par Alcatraz aux Casernes centrales. « Mone passe ene martyre pou nanier. Bizin ena la  justice. Pa kapav dimoun fer dominer ek mett foss accusation ek la polis nek ecout li mem », nous dit-il amèrement.

Selon l’inspecteur Coothen du Police Press Office, à qui nous avons demandé des éclaircissements, l’inspecteur de police qui serait proche de D. est irréprochable dans son travail. Il ajoute également de laisser la justice faire son travail dans cette affaire.