Les huit premiers numéros de sa carte personnelle et celle du PEI identiques

Dépenses commises « par inadvertance » par Ameenah Gurib-Fakim

  • Les deux commencent par 43215113****
  • L’ancienne présidente aurait également remboursé, à ses propres frais, les dépenses officielles, soit près de Rs 295 000, encourues dans le cadre de ses missions

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Se pourrait-il qu’Ameenah Gurib-Fakim ait réellement commis les dépenses de plus de Rs 2,25 millions, avec la Platinum Card du Planet Earth Institute (PEI) « par inadvertance » telle qu’elle l’avait affirmé après avoir initialement nié et contesté l’authenticité des documents bancaires révélés dans la presse ? Lors de l’audition de l’ancienne présidente de la République par la commission Caunhye cette semaine, elle aurait fourni des preuves que sa bonne foi ait été trompée. Cartes similaires, mêmes noms, huit premiers numéros identiques, il ne lui aurait pas fallu plus pour se confondre de carte. D’autant que même les dates d’émission et d’expiration des deux cartes seraient similaires ! S’il était jusqu’ici connu de tous, de par les relevés bancaires publiés dans la presse, que les six premiers numéros de la carte du PEI commençaient par 432151***, nul ne se doutait que la carte personnelle, toujours en platine, d’Ameenah Gurib-Fakim portent aussi ces mêmes six premiers numéros, suivis de deux autres numéros similaires, soit le 13. C’est d’ailleurs l’argument que l’ancienne locataire de la State House a utilisé en guise de défense lors de son audition par la commission d’enquête.

Comme confirmé par la Barclays Bank, Ameenah Gurib-Fakim se défend aussi en expliquant qu’elle a remboursé la totalité des dépenses encourues avec la carte Platinum du PEI, y compris celles liées à sa mission officielle pour le compte de cette organisation. Dans son entourage, l’on soutient que le PEI devait lui envoyer une ‘reconciliation’ afin qu’elle puisse rembourser le montant de ses dépenses personnelles. Or, elle ne l’aurait jamais reçue. Ce qui l’aurait poussée à se tourner vers la Barclays Bank pour avoir les relevés bancaires avant de payer la totalité de la somme due. L’on soutient ainsi qu’elle n’aurait jamais été remboursée pour les dépenses officielles, dont celles de ses frais d’hébergement, qu’elle aurait payés. Ces frais, dont certains effectués dans le cadre de sa mission à Davos ou encore à Uppsala en Suède, s’élèveraient à près de Rs 295 000. Elle en aurait d’ailleurs fait part à la commission lors de son audition.