Une nouvelle lettre de dénonciation a atterri sur la table de la ‘Financial Crimes Commission’ (FCC) cette semaine. Le dénonciateur, se présentant comme un employé du service civil, a préféré garder l’anonymat, conformément à la section 54 de la loi. Bien qu’il estime que la FCC est plutôt connue comme une machine de cover-up en matière de corruption, surtout lorsqu’il s’agit de ceux qui sont proches du pouvoir, il demande néanmoins à Navin Beekarry d’ouvrir une enquête sur plusieurs cas de fraude et de corruption au ‘National Youth Council’ (NYC), tombant sous la tutelle du ministre de l’Autonomisation des jeunes et des Sports, Stéphan Toussaint. D’ailleurs, il cite cette affaire alléguée comme le « ToussaintGate ».
D’abord, le dénonciateur fait part d’un manque de transparence autour des transactions financières, surtout en l’absence d’un ‘Finance Committee’. De plus, il allègue que les missions officielles à l’étranger ne seraient réservées qu’au secrétaire du conseil d’administration de l’organisme. Il estime ainsi que ce dernier abuserait de sa position et de ses liens avec le ministre pour s’octroyer des faveurs (ndlr : missions officielles) en vertu des sections 22 et 43, notamment ‘Public official using his office for gratification’ et ‘Fraud by use of position’. Qui plus est, le secrétaire du board est aussi accusé d’avoir effectué des recrutements sur la base de favoritisme. Le dénonciateur souhaite ainsi qu’il y ait une enquête sur la façon dont ces recrutements ont été faits.
La création d’un ‘Cockpit Committee’ qui bénéficierait d’une enveloppe financière de Rs 169 millions pour supposément réorganiser les centres de jeunesse à travers le pays est aussi décriée, d’autant qu’il n’y aurait qu’une poignée de protégés qui y siègeraient. La nomination du président de ce comité qualifié d’« assizé bez cass » serait même illégale, selon le dénonciateur. « The Board is unaware of the ecaxt deliberation of the committee and is unaware of tenders being awarded to companies. Only final amount of each tender is announced in Board Meeting and cheques are signed accordingly. Companies registered on the names of relatives of MPs and Ministers were awarded contracts », souligne le dénonciateur, entre autres.
Une copie de la lettre a aussi été envoyée au Premier ministre, Pravind Jugnauth, au leader de l’Opposition et au Secrétaire financier. Une enquête en bonne et due forme est ainsi réclamée pour faire la lumière sur toutes ces allégations.