Le conseiller spécial du Premier ministre, Gérard Sanspeur, a été la cible du leader du MMM, Paul Bérenger, lors de sa conférence de presse hebdomadaire au Hennessy Park Hotel à Ebène hier matin. « Scandale après scandale. 15 missions à l’étranger en deux ans, au coût de plus de Rs 1.7 million, c’est inadmissible ! Et en plus, Sanspeur juge insuffisantes les Rs 500 000 qu’il touche », avance Paul Bérenger.

Le leader du MMM s’est aussi attardé sur le CEO de la Mauritius Telecom, notamment Sherry Singh. « Le gouvernement refuse de donner les chiffres sur les corps paraétatiques. Il y a un blackout total sur Sherry Singh et son salaire, qui dépasse Rs 1 M », poursuit-il.

Maya Hanoomanjee, la speaker de l’Assemblée nationale, a aussi pris pour son grade. « La démocratie parlementaire continue toujours d’être bafouée, avec la complicité active de la speaker. De plus, la speaker favorise aussi Pravind Jugnauth. Cette dernière et la majorité cherchent par tous les moyens de bloquer l’opposition et l’empêcher de poser des questions ».

Paul Bérenger s’est joint à Navin Ramgoolam et à Xavier-Luc Duval, qui ont demandé à Pravind Jugnauth de suivre l’exemple de Theresa May et d’entamer les procédures pour des élections générales anticipées. Il a précisé qu’en cas d’élection générale, le MMM ira seul aux élections.

« L’arrestation d’Ajay Gunness est un coup monté »

Paul Bérenger estime que l’arrestation d’Ajay Guness est « un coup monté. Ce n’est que trois heures après son arrestation que la police a inséré une entrée. C’est un abus de la provisional charge de la police ». Pour rappel, Ajay Gunness est provisoirement accusé d’avoir fait entrave à la police (obstructing police) dans la nuit du 15 au 16 avril. Il a dû fournir une caution de Rs 10 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 200 000 afin de retrouver la liberté conditionnelle. Paul Bérenger a précisé que le MMM est solidaire avec ce dernier.

À noter que le MMM sera à Rose-Hill le 1er mai pour son grand meeting. Le slogan choisi pour cette occasion est Anou sanz nou pays.