Performance ministérielle : Incompétence, impopularité, inefficience, incohérence, ignorance, intrus…

La palme revient à…

And the award goes to… Puisque l’année tire à sa fin, il est de coutume de faire un bilan. Nous avons donc passé sous la loupe la performance de nos ministres, surtout ceux qui ont été sous les feux des projecteurs. Le constat est accablant. Ceux qui devaient assurer que l’on sorte pour sortir notre épingle du jeu face à la pandémie et ses effets sont précisément ceux qui ont failli lamentablement dans leurs tâches. Ils remportent ainsi haut la main la plus haute distinction en termes d’incohérence et d’incompétence.

Pravind Jugnauth

Le pire dirigeant

Il est l’effigie même de la léthargie et de l’incompétence. Bien qu’étant à la tête du gouvernement, il a joué un rôle très effacé que ce soit pendant le deuxième confinement et même après. À chaque fois qu’il est apparu à la télé pour s’adresser à la nation, il a été très bref, incohérent, passant du coq à l’âne, et ne rassurant guère la population qui continue à le pestiférer. Il en est de même pour sa prestation au Parlement où il a souvent ouvert la bouche pour ne rien dire de concret, sauf pour faire des attaques contre ses opposants alors qu’il aurait pu profiter de la pandémie pour prendre tout le monde sous son aile tel un véritable Premier ministre.  

Pravind Jugnauth semble ne rien savoir sur ce qui se passe au sein de son gouvernement. En témoigne l’affaire Molnupiravir qu’il a appris à travers une PNQ alors qu’il préside lui-même le « high-level committee » sur la Covid-19. Indifférent au sort du pays et de la population, il continue toutefois d’assurer ses arrières en plaçant ses pions et espions dans des places stratégiques, tout en se contentant de couper des rubans par-ci et par-là alors que le pays est presque assis sur un volcan.

Kailesh Jagutpal

Ministre le plus incompétent

Par où commencer ? Le ministre de la Santé a, cette année encore, été très critiqué en raison de la Covid-19. Hélas, il n’a pas été à la hauteur de la tâche face à la virulence de la pandémie qui nous a frappé de plein fouet ces derniers mois. Sa gestion de la pandémie a été désastreuse. Les conséquences sont lourdes, très lourdes même. Malgré tout, Kailesh Jagutpal ne semble guère avoir gagné en maturité et en expérience. Et il n’a point appris ses leçons.

Qui aurait pu prévoir qu’après tout le tohu-bohu provoqué par les nombreux scandales commis durant le premier confinement, on aurait témoigné d’un bis repetita avec l’achat du Molnupiravir et du Tocilizumab ? Incompétence ? Indifférence ? Ignorance ? Insouciance ?

Tandis qu’ailleurs, des ministres sont contraints de rendre leur tablier pour bien moins que les scandales qui secouent le ministère de la Santé, lui, il reste accroché à son fauteuil, avec la bénédiction du Premier ministre. Pourtant le boulet Jagutpal est lourd à traîner. Sa démission est réclamée de toutes parts. Au Parlement. Dans les rues. Dans les hôpitaux. Et au sein même de son ministère. Plus impopulaire que lui, il n’y en a pas. À ce titre, il détrône même Pravind Jugnauth.

Steven Obeegadoo

Intrus malgré lui

Son premier intérim en tant que Premier ministre restera sans doute gravé dans la mémoire collective pour des années à venir. Censé être à la tête du gouvernement en l’absence de Pravind Jugnauth, il a été court-circuité par la ministre de l’Éducation qui annonçait l’arrêt des classes en présentiel au même moment où il s’évertuait à rassurer le Parlement que cette mesure n’était pas nécessaire.

N’importe qui à sa place aurait pété un plomb. Mais pas lui. Du moins, pas à notre connaissance. Quoiqu’un tel affront ne peut pas être oublié de sitôt. Mais en retour de sa loyauté envers le gouvernement, son épouse Karuna vient d’être récompensée, ayant été nommée comme « chairperson » du conseil d’administration à la SICOM où elle avait pourtant démissionné comme directrice quand son époux se trouvait dans l’Opposition.

Le DPM s’est aussi attiré les foudres des internautes pour ses fausses rassurances sur l’état de la Covid-19 à Maurice. Il en a pris encore une fois en pleine figure quand plusieurs pays, dont la France, ont classé notre pays sur leur liste rouge.

Leela Devi Dookun-Luchoomun

Lee pa la : Elle brille par son absence

‘Lee la, Lee pas la’ ? La ministre de l’Éducation a souvent brillé par son absence. Cela au moment même où elle était le plus sollicitée, suite à la hausse alarmante de cas dans les établissements scolaires. Elle a fait preuve d’un certain détachement malgré son parcours d’enseignante. Incapable de rassurer parents, élèves et enseignants, elle a aussi péché par son incapacité à mettre en place un système d’enseignement efficace en ligne.

Elle a souvent tergiversé, si bien qu’elle a pris de court le Premier ministre par intérim Steve Obeegadoo en annonçant la fermeture des écoles alors que la veille, elle disait le contraire. Si sa performance comme ministre de l’Éducation laisse grandement à désirer, par contre la colistière de Pravind Jugnauth semble avoir joué le jeu du MSM de façon efficace en faisant sauter le fusible d’Obeegadoo.

Renganaden Padayachy

Il dépouille toutes les caisses

Sa mission principale semble être de trouver tous les moyens possibles pour renflouer les caisses de l’État, tout en dépouillant les caisses d’autres institutions, fussent-elles la Banque de Maurice ou les paraétatiques. Malgré ses faux airs de connoisseurs sur le plan économique et financier, il s’est révélé comme l’un des plus piètres ministres des Finances que le pays ait connu, n’ayant pu sortir le pays de l’impasse où il se trouve.  Acculé suivant son dernier budget, il avait fini par sombrer dans l’oubli avec la récente vague meurtrière. Du moins jusqu’à ce qu’un certain Roshi Bhadain soit venu de l’avant pour faire certaines révélations connues depuis comme l’affaire « savate dodo ».