Recrutements au sein du ministère de la Bonne gouvernance Roshi Badhain et ses proches collaborateurs dans le collimateur de l’ICAC

Des recrutements de 2015 jusqu’au départ de Roshi Badhain comme ministre de la Bonne gouvernance en 2017 font actuellement l’objet d’une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Plusieurs anomalies ont été décelées par les enquêteurs, qui planchent sur ce dossier depuis plus d’un an.

Une vingtaine de recrutements sont concernés par cette enquête. Le premier interrogatoire ‘under warning’ a débuté jeudi dernier. Il s’agit d’Akilesh Deerpalsingh, ancien ‘adviser’ de Roshi Badhain.

Le ministère de la Bonne gouvernance avait été créé en 2014, après les élections générales quand l’Alliance Lepep avait pris le contrôle du pays. À ce moment, il n’y avait presque pas de personnel pour travailler au sein de ce ministère. Des fonctionnaires avaient été mutés depuis d’autres ministères pour atterrir au sein de celui de la Bonne gouvernance. Mais il fallait également procéder à des recrutements pour le bon fonctionnement de ce ministère nouvellement mis sur pied et une vingtaine de personnes furent effectivement recrutées.

Le dossier de chaque candidat a été passé au crible par les limiers de la commission anticorruption. Plusieurs candidats ont ainsi été convoqués pour venir s’expliquer auprès des enquêteurs.

Un candidat en particulier ne figure pas sur la liste des personnes qui avaient postulé pour un poste quelconque. Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs l’ont convoqué pour avoir sa version de cette affaire. Sa réponse a choqué les limiers. Il a expliqué à ces derniers qu’il avait déposé sa lettre d’application directement avec un préposé du ministère. Après quelques temps, sa candidature a été retenue.

Après Akilesh Deerpalsingh, plusieurs autres hauts cadres du ministère de la Bonne gouvernance défileront au Réduit Triangle pour fournir leurs explications à propos de ces recrutements. L’interrogatoire de Roshi Badhain est aussi à l’agenda des enquêteurs de la commission anticorruption. Selon les informations disponibles, l’ex-ministre de la Bonne gouvernance sera interrogé en dernier.