Retombée de la commission d’enquête sur la drogue

Un lien établi entre un garde chiourme et Noorhossen (Khalil) Ramoly

Leurs noms sont cités dans le rapport de la commission d’enquête sur la drogue. Stéphane Justine, un garde chiourme et un homme d’affaires de la capitale ont été confirmé après une enquête minutieusement de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Selon des sources proches de l’enquête, Khalil Ramoly a remis une voiture de location au garde chiourme Justine, et en échange, il devait accorder des traitements de faveur au détenu Siddick Islam, actuellement incarcéré dans une affaire de trafic de drogue. Ce n’est un secret pour personne concernant la relation entre Siddick Islam, alias Ti Ner et de Khalil Ramoly. Ils sont considérés comme étant des partenaires d’affaires.

C’est un aspect qui a été longuement abordé lors des travaux de la commission d’enquête sur la drogue. Justine faisait partie d’un groupe d’environ 17 gardes-chiourmes qui avaient été auditionnés par l’ex Juge Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs. Dans son rapport, la commission avait recommandé une enquête complète sur la relation des gardes chiourmes et certains prisonniers. Des gardiens de prison étaient soupçonnés d’accorder des faveurs à des détenus.

C’est d’ailleurs sur les relevés téléphoniques que les enquêteurs affectés à la commission d’enquête sur la drogue ont été mis sur la piste de cette connection entre Siddick Islam, Khalil Ramoly et Stéphane Justine. Ensuite, c’est la Task Force, comprenant la police et l’ICAC qui a pris le relais. Les relevés téléphoniques ont été passés au crible, et la communication a été confirmée. Stéphane Justine était bel et bien un homme de main de Ramoly. Pour ces traitements de faveurs au détenu, il avait eu droit à une voiture de location, appartenant à une des compagnies de Khalil Ramoly. Une voiture tous frais payé.

Jeudi dernier, Khalil Ramoly a été provisoirement inculpé pour « Bribery », devant la cour de district de Port-Louis et a fourni une caution de Rs 200 000, pour retrouver la liberté conditionnelle. Stéphane Justine, suspendu de ses fonctions, sera inculpé ultérieurement, car il est déjà en détention policière, pour une affaire de vol avec violence.