Transparency Mauritius ne reste pas insensible suivant la publication du rapport de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen. Le rapport, dit l’organisme dans un communiqué émis aujourd’hui, « a créé une tempête politique, institutionnelle mais aussi morale dans le pays » et « évoque une série de dysfonctionnements au niveau des institutions, avec la police en première loge, et mentionne un niveau d’incompétence aberrant ». Et d’ajouter que ce rapport « évoque une enquête policière manipulée, des fraudes électorales que ce soit au niveau des dépenses ou des faux électeurs, d’emploi fictif, des maldonnes par rapport à l’octroi des contrats publics à des proches du pouvoir, entre autres ».
Transparency Mauritius soutient aussi que de par « la gravité des actions observées par la magistrate, le gouvernement est malavisé de venir, à travers son Attorney General, demander une enquête pour pister la source ou le lanceur d’alerte qui a permis de rendre certaines parties du rapport public ». L’organisme réclame, dans la même foulée, que le gouvernement rende ce rapport public afin de faire primer la transparence.
L’organisme se demande aussi une série de questions : « À qui faire confiance ? Si la police et les autres institutions sont tellement infectées de l’intérieur, qui fera l’enquête? […] Qui, à Maurice, serait assez puissant pour pousser la police à s’écarter des normes légales et éthiques dans la conduite d’une enquête criminelle? Comment elle a pu convertir un meurtre en suicide, à dissimuler ou ignorer des preuves ? ».
