Triste Shab-e-Baraat pour les Jainoodeen

Accident fatal à La Vigie

A seulement quelques jours du Ramadan, la famille Jainoodeen sombre dans le noir après avoir perdu deux êtres chers dans un accident de la route à La Vigie le jeudi 11 mai aux alentours de 14h lorsqu’ils se rendaient à l’aéroport pour déposer leur fille et leur gendre.

Triste fin pour le couple Jainoodeen. Abdool Hamid Jainoodeen, 75 ans, et son épouse Amina, 69 ans accompagnaient leur fille, Banon Gokhool, 46 ans et leur gendre, Mohammad Hisamudin Ismael Gokhool, 49 ans, pour les déposer à l’aéroport de Plaisance d’où ils devaient prendre l’avion pour l’Inde. Mais la situation a dégénéré lorsque le conducteur a perdu le contrôle de la voiture qui a fait une sortie de route et percuté un parapet. Bilan : deux morts sur le coup et deux blessés. Le véhicule a été réduit en un amas de ferraille.

La police de Curepipe, la Divisional Supporting Unit de la Central Division, les limiers de la Scene of Crime Office et les pompiers ont été mandés sur les lieux.  Les parents de la fille n’en sont pas sortis vivants, quant à cette dernière, elle est actuellement admise à l’hôpital Victoria à Candos, suite à de graves blessures. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué leur décès à de multiples blessures. Les funérailles du couple ont eu lieu, jeudi soir à 23h à leur domicile à la rue Turtle à Plaine-Verte, précisément la nuit de prières pour les défunts musulmans, le Shab-e-Baraat.

Rs 10 000 de caution pour le gendre

Il se trouve que c’est le gendre, Ismael Gokhool qui conduisait la voiture. Il a été testé négatif à l’alcotest.  Il est donc provisoirement accusé d’homicide involontaire. Le lendemain du drame, vendredi 12 mai, il a comparu en cour de Curepipe et a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 10 000. Il devra retourner en cour le mardi 22 août.

Par ailleurs, le conducteur est toujours sous le choc. Il n’arrive pas à s’exprimer, ni à faire le deuil de ses beaux-parents, selon l’entourage de la famille. « Li ti pé plorer kot la boutik vendredi, li inconsolable », nous raconte une voisine.

La famille bouleversée

Le monde s’est écroulé chez la famille Jainoodeen à Plaine-Verte. Les prières se poursuivent dans la tristesse et l’incompréhension. Nous avons essayé de solliciter une réaction d’un proche des deux défunts, mais n’ayant pas le courage de parler des derniers souvenirs du couple, cela s’est avéré difficile.

On nous a quand même fait part que la fille des défunts n’arrive toujours pas à accepter la situation. « Li pa pé capave coser meme avec so proche », dit-on. Il semblerait qu’elle récupère peu à peu de ses blessures.

Selon des proches, les frères du défunt Hamid Jainoodeen essaient de se soutenir comme ils peuvent mais, les jours semblent de plus en plus durs pour eux.

L’enquête est menée par le chef inspecteur Sewpal et l’inspecteur Bujhun et son équipe, sous la supervision de l’assistant surintendant de police Vythilingum, du surintendant de police Mardaymootoo et de l’assistant commissaire de police Ramkhelawon, Divisional Commander Central.