Vaccin anti-Covid : Ce frontliner se fait vacciner par peur de perdre son travail

 

Le vaccin anti-Covid fait-elle peur ? Ceux qui se sont fait vacciner jusqu’ici, tous des frontliners, hésitent à en parler ouvertement du fait qu’ils travaillent dans la fonction publique. L’un d’eux, sous le couvert de l’anonymat, a néanmoins tenu à nous témoigner les appréhensions qui les animent, d’autant qu’il n’y a pas eu de véritable campagne de sensibilisation pour les rassurer.

S’étant fait vacciner au début de la campagne, soit vers la fin du mois de janvier, ce frontliner nous explique comment ses collègues et lui-même se sont renseignés sur l’AstraZeneca. « Nous avons entendu plein de choses sur ce vaccin, par exemple qu’il y a eu des personnes qui ont été paralysées », nous dit-il. Il explique que les employés se sont renseignés auprès des médecins privés et des infirmiers, et qu’ils se sont rabattus sur Google et le net pour en savoir plus.  S’il a choisi de se faire vaccin, c’est surtout parce qu’il est très exposé aux personnes qui sont contaminées et venant de l’étranger. Il soutient d’ailleurs que la direction de l’organisme où il travaille avait bien donné le choix aux employés de se faire vacciner ou pas, mais elle a néanmoins précisé qu’en cas de contamination par la Covid-19, elle n’accepterait aucune responsabilité.

La direction avait aussi informé les employés que si jamais ils se font vacciner, mais qu’il y devait quand même y avoir contamination par la Covid-19, ou que s’il y a des effets secondaires durables provoqués par le vaccin, elle allait assumer ses responsabilités. Ce qui a quelque peu forcé la main des employés, d’autant que ces derniers craignaient d’être mis au placard au cas où ils ne se font pas vacciner. D’autres considérations, nous explique-t-il, sont venues s’ajouter à leur choix d’opter de faire le vaccin, notamment le bien-être de leurs proches, mais aussi de leur entourage et des autres personnes dont il est en contact.

Ce père de famille avoue qu’il a fait le vaccin vers 11 h du matin. Il a eu des douleurs au bras, mais des douleurs somme toute normales. Le même soir, vers les 23 h, il a commencé à souffrir de fièvre et de courbatures. Les employés qui se sont fait vacciner ont été déjà informés par les infirmiers de ces effets secondaires, et il leur a été conseillé de prendre des antalgiques tels que Doliprane, Fervex et autres. Ces effets ont duré pendant environ 24 heures. Tous ceux qui se sont fait vacciner ont ressenti les mêmes effets secondaires, selon le quadragénaire. Appréhende-t-il la deuxième dose ? « Non pas du tout », nous répond-t-il. « Vu que nous sommes sûrs que le vaccin ne tue pas les gens, je vais me faire administrer la deuxième dose. » Mais il réitère que c’est par rapport à son travail qu’il se fait vacciner. « J’ai peur de perdre mon travail. »

Les appréhensions, confie-t-il, sont bel et bien présentes parmi les employés. « Il y a beaucoup qui ont refusé de se faire vacciner, par peur », nous dit-il. Un refus qui s’expliquerait, selon lui, par le fait qu’ils ont lu sur Internet que le vaccin est dangereux. Conseille-t-il néanmoins aux gens de se faire vacciner ? « Oui ! », nous dit-il, car, il n’y aurait pas eu de personnes qui sont tombées gravement malades par le vaccin. « Cela ne coûte rien de le faire », renchérit-il.

 

Hors-texte

Un cas atypique sème un vent de panique

Ce cas atypique a été expliqué en détail par le ministre de la Santé, le Dr. Kailesh Jagutpal,  qui était face à la presse le mercredi 10 février. Ce cas concerne un couple venant des Maldives, en transitant par Dubaï. Le 16 janvier dernier, le jour de l’arrivée du couple, l’homme de 56 ans avait été testé positif. À la fin de la quarantaine, le 30 janvier, il avait été testé négatif.

Le mardi 9 février, ne se sentant pas bien, il devait aller se faire tester dans un établissement privé, ou il a été de nouveau testé positif. L’épouse du quinquagénaire est toujours admise à l’hôpital ENT car elle a été testée positive. Par le biais du ‘contact tracing’, il a été établi que l’homme a été en contact avec 17 personnes, dont le Dr. Zouberr Joomaye, qui est en auto-isolation depuis.

 

Neevedita Nundowah