[VIDÉO]À l’hôpital SSRN : Dans quelles circonstances est mort le petit Louis Baptiste ?

Alors que le cas du petit Milles Clément, un nouveau-né qui avait eu un doigt sectionné à l’hôpital du Nord, continue de susciter de nombreuses interrogations, voilà qu’un autre cas de négligence médicale alléguée, concernant un autre bébé, a eu lieu dans le même hôpital. Cette fois-ci, il s’agit du petit Louis Baptiste, un bébé qui avait été mis sous incubateur et qui est mort dans des circonstances inconnues.

Louis Eden Ritsy Baptiste, un bébé d’une semaine, a-t-il été victime d’une négligence médicale à l’hôpital du Nord ? C’est que demande la mère du nourrisson, Sandrine Baptiste, âgée de 29 ans, une habitante de Pamplemousses. « Mo envi koner ki finn ariver ek mo zenfant », réclame Sandrine Baptiste. Cette mère de trois autres enfants âgés de 1, de 6 et de 14 ans, est anéantie par la situation dans laquelle elle vit. Elle ne veut pas clore cette affaire sans savoir ce qui est arrivé à son bébé qui était son quatrième enfant. Elle dit n’avoir jamais eu de difficultés à la naissance de ses autres enfants.

Sandrine nous explique qu’avant son accouchement, tout allait bien et il n’y avait aucun problème. Elle maintient aussi qu’après l’accouchement à l’hôpital du Nord le 14 janvier, son bébé allait bien. Selon elle, c’était un bébé prématuré mais il était en bonne santé et ne souffrait d’aucune maladie ou de complications. Néanmoins, vu que le poids de son bébé était inférieur à la normale, le nourrisson a été transféré dans une autre salle et mis sous incubateur. 

Toujours selon elle, deux ou trois jours après la naissance de son fils, les infirmiers lui avaient expliqué que son bébé avait des complications pulmonaires et qu’il souffrait aussi de saignements. Ensuite, on lui avait dit que son bébé allait bien et on lui avait demandé d’apporter les vêtements et les couches pour le bébé ainsi que son lait. Le 26 janvier, Sandrine a pu voir son bébé. Selon elle, le petit jouait avec le fil rattaché à son incubateur et était tout souriant. Elle ne savait pas que c’était le dernier jour qu’elle voyait son bébé. « Mo pas ti koner dernier zour ki mo pe get mo zenfant », ajoute-t-elle d’une voix étreinte par l’émotion.

Dans la soirée du 26 au 27 janvier, vers 1 h du matin le couple Baptiste reçoit un appel téléphonique de l’hôpital, pour leur annoncer la mort de leur fils. Selon Sandrine, lorsqu’elle-même et son mari sont partis récupérer le corps le 27 janvier, ils ont constaté des blessures sur le visage et le corps de l’enfant. Sandrine nous indique qu’ils ont réclamé des explications au personnel de santé, mais qu’aucune information ne leur a été fournie. Ils ont alors essayé de consigner une plainte au poste de police de Pamplemousses, mais la police n’a pas voulu l’enregistrer vu que l’hôpital n’avait apparemment pas encore émis de certificat de décès. Ce document que le couple a ensuite eu ne mentionne d’ailleurs pas la cause exacte du décès. Ce qui n’est pas normal.

Cette mère dévastée par la situation veut connaitre ce qui s’est réellement passé à l’hôpital SSRN dans la nuit du 26 à 27 janvier dernier. Elle ne compte pas s’arrêter là, et se dit prête à aller en cour si besoin est. « Si aujourd’hui, cela est arrivé à mon enfant, demain cela pourrait arriver à un autre enfant. On ne peut pas tolérer de telles négligences contre les enfants », souligne Sandrine Baptiste.