Tresta Star : En cas de marée noire La Réunion envisage des poursuites contre Maurice

Deux semaines après l’échouage du pétrolier Tresta Star contre les côtes réunionnaises, durant le passage du cyclone Batsirai, des traces de fioul ont été décelées près de la ville de Saint-Phillipe. Le vendredi 18 février, il a été confirmé que le fioul se dégageait bien de la coque du pétrolier, qui bat pavillon mauricien.

Le maire de cette ville envisagerait des poursuites contre l’État mauricien en cas de désastre écologique, selon la presse de l’île sœur. Selon une déclaration du maire dans les colonnes de l’InfoRe, « Il est important de préserver la biodiversité à La Réunion et particulièrement à Saint-Philippe. Ce naufrage porte préjudice à la ville de Saint-Philippe. Nous entamerons toutes les démarches utiles et nécessaires pour préserver nos intérêts », dit-il.

La Réunion va-t-elle faire face à une marée noire, tout comme Maurice avait connu dans le sillage de l’échouage du vraquier MV Wakashio au large du Pointe d’Esny ? La question se pose. Sunil Dwarkasing, stratège de Greenpeace mInternational, nous explique que c’est évident qu’il y aura un impact écologique si des résidus s’écoulent de la coque du Tresta Star.

Il dénonce le silence du gouvernement mauricien sur cet échouage. Selon lui, le ministre concerné aurait dû venir de l’avant pour fournir des explications sur ce qui se passe en ce moment à la Réunion, mais cela n’a pas été fait jusqu’ici. « Il n’y a aucune transparence de la part du gouvernement mauricien. Il aurait dû se concerter autour d’une table avec les Réunionnais pour trouver une solution concrète face à ce problème », ditil. « Je ne suis pas étonné par le ministre de l’Économie bleue. Peut-être ce dernier n’est pas au courant de ce problème ou que c’est la politique du gouvernement d’opérer dans
l’opacité », dit-il. « Le ministre doit assumer ses responsabilités », dit-il.

Si les Mauriciens doivent faire face à des réclamations de la part des Réunionnais, c’est parce que quelque part le gouvernement mauricien n’a pas su tirer des leçons après le naufrage du MV Wakashio. Il ajoute qu’il fallait faire le même exercice qui a été fait
dans le sillage du Wakashio pour empêcher que le carburant ne se propage dans les eaux réunionnaises.