Xavier Duval : « Le gouvernement devra faire preuve de transparence »

Vente d’une partie des actions du Metro Express

  • « Si le Metro Express n’est pas fiable, le gouvernement pourra toujours essayer de le vendre à une compagnie d’État »

Le gouvernement essaie-t-il de se débarrasser du Metro Express alors que ce projet continue d’accumuler les pertes ? Et essaie-t-il de le faire à travers une soi-disant « privatisation » à… des entités gouvernementales ? Autant se débarrasser d’une patate chaude dans la main droite en la plaçant dans la main gauche…

Répondant à une question du député Reza Uteem au Parlement, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a soutenu que le gouvernement est en train de revoir les stratégies pour le financement du Metro Express, notamment en envisageant de céder une partie de ses actions à de nouveaux actionnaires.

Le leader de l’Opposition, Xavier Luc Duval, affirme qu’il est « évident que le Metro Express n’est pas rentable et que la compagnie est en train de rouler à perte ». Pour vendre une partie ou la totalité de ses actions à une entité quelconque, le gouvernement devra se plier à plusieurs critères, explique-t-il. En premier lieu, les nouveaux actionnaires devront être des compagnies profitables, ayant aussi une bonne projection concernant leurs finances dans le futur. Ensuite, il y a aura plusieurs informations qui devront être mises à leur disposition avant que ces entités ne décident d’injecter de l’argent pour acquérir ces actions.

« Il s’agit là d’un projet qui a coûté à l’État des milliards de roupies. Pour le bon déroulement d’un transfert d’actions, le gouvernement devra faire preuve de transparence. Les acquéreurs devront avoir une indépendance d’action en ce qui concerne le ‘price setting’ des actions », affirme Xavier Duval. Il se demande toutefois si le gouvernement ne compte pas tout bonnement transférer une partie de ses actions à des entités étatiques comme la State Bank ou la NIC, entre autres.

« Si le Metro Express n’est pas fiable, le gouvernement pourra toujours essayer de le vendre à une compagnie d’État », suppose-t-il.Mais si tel est le cas, ce sera foncièrement une « fausse privatisation ». « Ce n’est que le transfert d’actions d’une partie du gouvernement à une autre partie du gouvernement », lâche XLD. « C’est une fausse manœuvre juste pour que le gouvernement puisse recouper un peu ses pertes d’argent ».

« Nul ne sait à qui le gouvernement compte vendre ses actions. Il est impossible à ce stade de se prononcer sur la viabilité d’un tel transfert car nous n’avons aucune visibilité sur ce qui se passe. C’est impossible de savoir si ce que le gouvernement affirme est un bluff », fait ressortir Xavier Duval.