Allégations d’abus sexuel : L’orthophoniste avait-il récemment été licencié par une institution?

Cette affaire a dominé l’actualité pendant toute la semaine, donnant lieu à une série d’interrogations. Ibrahim Sorefan, un orthophoniste de 25 ans fait l’objet de pas moins de 10 plaintes pour abus sexuels sur des enfants en situation d’handicap et fréquentant une école spécialisée se trouvant dans les Plaine-Wilhems. C’est le comportement anormal d’un élève de 13 ans qui a donné l’alerte. Interrogé par des enseignantes, c’est avec difficulté que l’élève a pu relater les faits. Il s’avère ainsi que lundi dernier, l’orthophoniste s’est présenté dans une salle de classe de cet établissement pour récupérer un élève pour sa séance de thérapie.

Mais aussitôt qu’il a quitté la pièce, l’élève s’est caché sous une table. C’est ce qui a poussé une enseignante se trouvant dans cette salle de classe de l’interroger. L’élève lui a alors fait comprendre que l’orthophoniste lui aurait forcé de visionner des vidéos pornographiques sur son ordinateur portable. La directrice de l’établissement a aussitôt été alertée et les parents de plusieurs élèves ont été immédiatement convoqués à l’école. Le lendemain, l’affaire a été reportée à la police. La brigade pour la protection de la famille a également été alertée, vu que l’affaire est complexe. Les enfants souffrent d’handicap et ne sont pas en mesure de s’exprimer convenablement. Raison pour laquelle cet exercice doit impérativement se dérouler en présence des interprètes en langue de signe.

Au fil des jours, les dénonciations ont plu. Au total, 15 élèves allèguent avoir été victimes de l’orthophoniste.

L’Orthophoniste pas enregistré

L’orthophoniste aurait été licencié il y a quelques mois par une école spécialisée pour les enfants en situation d’handicap. C’est ce que nous a confirmé plusieurs spécialistes dans le domaine. Les raisons de ce licenciement sont, pour l’heure, inconnues. Mais ce fait saillant risque de faire beaucoup de bruit dans les jours à venir. D’autant que l’orthophoniste n’était, semble-t-il, pas enregistré et ne pouvait donc exercer dans ce domaine.

Lors de son interrogatoire, Ibrahim Sorefan a nié toute implication dans cette affaire et évoque un coup monté. Il n’a pas hésité à blâmer ses collègues qui, selon lui, ont monté la tête des élèves pour les convaincre de faire ces allégations contre lui. Son interrogatoire se poursuivra dans les jours à venir en présence de son homme de loi.