Les congrès se suivent et se ressemblent. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, n’a pas manqué de critiquer l’Opposition et des journalistes au vitriol lors des rassemblements du MSM dans les différentes circonscriptions de l’île cette semaine. Une fois de plus, le PM a adopté un langage hostile envers les opposants, quoique moins vulgaire que la semaine dernière.
À Lake Point, Curepipe, ce vendredi 19 août, Pravind Jugnauth n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les membres de l’Opposition, en les traitant de « dinosaures ». « Ban komik pe zwen, rekin moustass ine vine dinosaur », devait-illancer. Il n’a pas manqué de s’en prendre à celui qui se présente comme son challenger le plus crédible, l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam. Le leader du MMM, Paul Bérenger, et celui du Rassemblement Mauricien, Nando Bodha, en ont aussi pris pour leurs grades.
Le chef du gouvernement a aussi commenté la démission de Bruneau Laurette de ‘Linion Pep Morisien’ pour illustrer, selon lui, que l’Opposition était en pleine débandade. « Mo pena oken regret pou saki mone fer entan ki Premier minis pou mo pays », a-t-il soutenu. Selon lui, même l’agence de notation Moody’s aurait félicité Maurice pour la gestion de la pandémie de covid-19, sans trop s’appesantir sur le fait que Moody’s nous a donné la note la plus basse en termes d’investissement, juste un cran au-dessus du ‘junk status’. « Mo pou veyé ki mo pas mett sa pays-là dans trou », a-t-il affirmé.
Revenant sur l’affaire de ‘sniffing’, il a aussi vilipendé l’ex-CEO de Mauritius Telecom, Sherry Singh. « Soi-disant ‘Maharajah’ ine dir li ena preuves irréfutables. Mo enkor pe atan. Nek pe zaze ». Il a dit qu’il « démaquillera » bientôt le ‘Maharajah’, en soutenant qu’il sait la raison pourquoi l’ex-CEO de Mauritius Telecom a démissionné de son poste. « Je compte faire des révélations en temps et lieu sur cette affaire », devait-il expliquer. « Kan mo pou kumanse kozer, lepep pou gagn sok », a-t-il insisté.
Bis repetita à Flacq où le chef du parti soleil s’en est pris à « ene l’Opposition dans leral ». Selon lui, le PTr, le MMM et le PMSD ne pourraient jamais s’entendre dans une alliance électorale car ils ne sont jamais d’accord entre eux. Une remarque qui a retenu l’attention : le chef du gouvernement devait aussi indiquer que « ene ti group journalistes pe fer complices ek sa banla mais mo pou netoye zot ene par ene. »