[Contrat non-renouvelé de Dhanesswur Thakoor à la FSC] Fin d’une « tyrannie », selon des employés

Bon débarras, fin d’une tyrannie… C’est en ces termes que le non-renouvellement du contrat du CEO, Dhanesswurnath Thakoor, à la FSC est accueilli. Ce dernier n’avait jamais eu la sympathie du personnel de l’organisme pour une série de raisons. D’abord, il aurait abusé de sa position pour nommer ses proches dans des positions clés, au détriment d’employés compétents et ayant plus d’expérience. Pour corser l’addition, certaines employées jugées très proches de lui auraient bénéficié de plusieurs « faveurs », allant des intérims aux postes importants aux voyages en passant par l’approbation d’au moins trois ‘increments’ en leur faveur et des nominations sur des comités internationaux.

La proximité de l’ancien CEO avec un employé connu comme un sorcier aurait également été vu d’un mauvais œil. Ce dernier, qui a fait l’objet de plusieurs plaintes, terrorisait les employés, sans qu’aucune action ne soit prise contre lui. Qui plus est, Dhanesswur Thakoor était accusé d’avoir sa propre équipe de « Striking Team », placée sous la supervision d’un HR. Son rôle : surveiller les moindres mouvements des employés, surtout ceux qui osaient élever la voix conter la direction, à travers les caméras placées en surnombre au sein de l’organisme. Ces derniers faisaient ensuite, dit-on, l’objet de persécution à travers des comités disciplinaires, dont le nombre dépassait la logique.

Les employés dénoncent également le fait que Dhanesswur Thakoor se soit attribué tout le mérite lorsque Maurice est sorti de la liste grise du FATF alors que ce sont les employés qui se sont donnés corps et âme, pendant la Covid-19, pour le réaliser. Certains, dont des femmes, ont même été contraintes, allègue-t-on, de voyager par autobus, avec des ordinateurs portables et des dossiers confidentiels pour se rendre dans des « management companies » se trouvant dans des régions retirées pour le besoin d’inspections et de contrôle. Et cela à leur risque et péril. Tout cela parce que les voitures de l’organisme auraient été vendues pour permettre l’achat d’une Volvo pour le CEO. « Noun ou bizin voyage soit dan nou propre transport à nou propre frais soit dans bus, mais li li roule dans Volvo, chauffeur-driven », dénoncent des employés.

Ce qui encore plus inacceptable, poursuivent ces derniers, c’est que les employés ont été privés de leur « backpay ». « Le salary review devant être fait depuis 2021, mais c’est en 2023 qu’un rapport a été soumis. Mais contrairement à la promesse qu’il nous avait faite, nous n’avons pas eu droit à notre backpay. Et ce tandis que nous nous sommes donnés à fond pendant la pandémie pour que le pays puisse sortir de la liste grise du FATF. Il a pris tout le crédit de notre dur labeur, sans que nous ayons notre dû », nous confie une source. Pour toutes ces raisons, et beaucoup plus encore, les employés de la FSC se disent soulagés que Thacoor ne soit plus le CEO de l’organisme.