« Être sur tous les fronts pour protéger l’océan »

Rick-Ernest Bonnier,  écologiste marin

Rick-Ernest Bonnier, âgé de 26 ans, natif de la ville de Curepipe, est un jeune instructeur de plongée sous-marine à Four Seasons Resort Hotel et à Anahita. Il est en outre membre de l’organisation internationale Wise Oceans, qui a pour but de préserver les ressources marines. « Mon métier est très passionnant. On passe beaucoup de temps dans l’eau et sur ordinateur ! Ce que je préfère le plus dans mon métier, c’est le plaisir observer les animaux dans leur milieu naturel. »

Son travail est de fournir aux clients des informations sur la biodiversité marine de l’île Maurice et de leur faire découvrir notre magnifique récif grâce au programme Reef Discovery Snorkel. Il y a également le programme Marvelous Mangrove Snorkel où il emmène les clients à découvrir les animaux qui vivent dans la mangrove.

Rick-Ernest a fréquenté l’école primaire de La Confiance à Curepipe et a poursuivi ses études secondaires au collège Impérial. Après avoir complété ses études, il a travaillé en tant que ‘handler’ et guide au Safari Park de Casela avec les félins. Rick avait une passion pour les animaux depuis tout petit. « Mes parents m’ont toujours dit que je serais un jour vétérinaire car je recueillais tous les animaux blessés et abandonnés que je trouvais pour les soigner.»

Malgré qu’il ait perdu son père à l’âge de 15 ans, et élevé par sa mère, Rick-Ernest ne s’est jamais laissé décourager par les épreuves de la vie. Ses sœurs ainsi que sa maman ont été toujours présentes pour lui et lui ont été d’un grand support.

En communion avec la nature

Il a commencé à faire du bénévolat à la Mauritius Marine Conservation Society pendant ses heures de loisir, notamment en participant à un programme de sensibilisation dans les écoles, où il a enseigné aux enfants la vie marine, les types de cétacés à l’île Maurice, leur  comportement, ainsi que l’observation des dauphins.

Il a par la suite rejoint la Mauritian Wildlife Foundation en tant que volontaire pour la surveillance des oiseaux endémiques mauriciens. « J’ai commencé par surveiller le pigeon rose à l’Ile-aux-Aigrettes et à la forêt de Combo. Après deux mois, j’ai été muté par le directeur comme membre du personnel permanent à la station dite Kestrel, sur la côte Est à Ferney, où j’ai appris la motocross et la descente en rappel, tout en surveillant la population des crécerelles dans les différentes fermes, vallées et forêts sur la côte est », explique-t-il.

En 2012,  il a eu l’occasion de faire partie de la Mauritius Marine Conservation Society en tant que coordinateur scientifique adjoint. Responsable du travail au quotidien, il coordonne le volontariat écologique pour la collecte des données sur différents cétacés et tortues de mer. En outre, il devait se rendre deux fois par mois sur l’Ile-aux-Aigrettes en tant que garde-champêtre pour remplir son engagement envers la protection des espèces en danger.

La liste des expériences vécues par Rick-Ernest est longue, mais parmi ses souvenirs les plus inoubliables figure son travail à l’île Ronde, qui est très protégée avec ses divers habitats endémiques de plantes, de reptiles et d’oiseaux de mer.

Une formation poussée aux États-Unis

En 2015, Rick a participé au programme Mandela Washington Fellowship Program, une initiative de l’ex-président des États-Unis, Barrack Obama. « J’ai reçu une bourse pour une formation  à l’Université de Californie à Berkeley, après six semaines de stage au Cap Hatteras National Seashore, où j’ai travaillé avec les biologistes sur la surveillance des tortues de mer et les oiseaux de rivage. J’ai porté secours aux animaux échoués sur la plage et assisté aux nécropsies. J’ai appris à construire un appareil qui est équipé d’un capteur que vous mettez dans le nid de tortue, qui aide à prédire quand les œufs des tortues de mer vont éclore. J’ai également appris à construire des caméras infrarouges, à creuser et à déplacer des nids de tortues.»

Les sujets qui préoccupent Rick-Ernest en ce moment

Les fermes marines et le Petroluem Hub sont des projets très dangereux pour notre environnement et notre tourisme, selon Rick-Ernest. Par ailleurs, le changement climatique est aussi préoccupant. « Malgré l’effort de tout le monde, tous les jours, pendant mes plongées, je voyais du plastique et d’autres déchets. Cela affecte beaucoup notre biodiversité et il faut toujours se dire que tout ce qu’on jette finit dans l’océan et que l’océan est malade. » 

Fichier Perso :

Nom et occupation de votre père ?

Ernest Bonnier, policier (décédé)

Nom et occupation de votre mère ?

Magda Bonnier, femme au foyer

Conseils de vos parents ?

Toujours promouvoir la discipline et la vérité

Loisirs

Randonnées, abseiling, wakeboarding, plongée en apnée, la lecture