4. C’est le nombre d’enquêtes policières dont fait l’objet le ministre Sudhir Sesungkur actuellement. Et ce, après qu’une de ces affaires soit rayée. Détournement de fonds, envoi de messages indécents à une femme, ingérence dans une enquête policière, tentative de soudoiement, agression à l’encontre d’un caméraman, la nature des allégations portées contre lui diffère. Et les unes sont plus graves que les autres. À faire pâlir les frasques de ces camarades parlementaires. Un véritable voyou, ce Sudhir Sesungkur quoi ! Même Showkutally Soodhun ne lui arriverait pas aux chevilles. Et ce « bandit » siège toujours comme un ‘Honorable Minister’ dans l’auguste Assemblée nationale. Comme ministre de la Bonne gouvernance, svp ! Et il est payé rubis sur ongle par les contribuables pour qu’il continue à se foutre de notre gueule.
Pourquoi le Premier ministre persiste-t-il toujours à soutirer Sudhir Sesungkur ? Pourquoi ne fait-il pas preuve de la même fermeté que dans les cas de Dayal, Soodhun et Jadoo-Jaunbocus, comme l’a si bien évoqué le député Shakeel Mohamed ? Pravind Jugnauth est-il si dupe de croire que les enquêtes policières qui pèsent sur son ministre de la Bonne gouvernance déboucheront sur des inculpations formelles ? Il faut être vraiment naïf pour croire que la même police qui n’a pu, jusqu’ici, se procurer une copie du contenu des SMS envoyés par Sudhir Sesungkur à son accusatrice Pamela Seedheeyan pourra éventuellement l’incriminer de façon formelle. Si ce cas est également rayé, Sesungkur devra tomber aux pieds de la police pour la remercier d’avoir agi comme un de ses complices afin de le tirer d’affaire.
Sudhir Sesungkur est d’ailleurs réputé comme étant un spécialiste en « devire lenket » (comme son camarade de parti Raouf Gulbul) en cherchant des excuses minables mais plausibles et en utilisant ses pouvoirs ministériels pour appâter ses dénonciateurs avec des postes alléchants. Pravind Jugnauth, s’il vaut vraiment son manteau de Premier ministre, ne peut pas prétendre ne pas le savoir. S’il tolère encore les frasques de ce ministre-voyou, les raisons seraient tout autres. D’abord, parce qu’il ne veut pas fragiliser davantage son gouvernement déjà miné et affaibli par les nombreuses secousses, dont les récentes démissions de Roubina Jadoo-Jaunbocus et de Sanjeev Teeluckdharry. Et puis parce qu’il ne peut pas se permettre le luxe qu’il y ait une élection partielle au no 10, une arme tranchante que le rusé Sesungkur aurait brandie si jamais il est contraint de renoncer à ses fonctions ministérielles.
En dépit de ce que feint Pravind Jugnauth, une partielle à Montagne-Blanche/ GRSE le clouerait au pilori. D’autant que ce n’est ni plus ni moins que Navin Ramgoolam lui-même qui y serait le candidat du PTr. Il serait incontestablement le seul véritable challenger du MSM et de son leader. Une élection qui serait gagnée d’avance pour le leader du PTr qui ne ferait qu’une bouchée double de ses adversaires, les électeurs de cette circonscription étant déjà désenchantés par les bêtises de Kalyan Tarolah, sans compter celles de Sesungkur. Un risque que Pravind Jugnauth ne peut prendre. En dépit de son bluff. Qu’il le veuille ou non, il est forcé de composer avec Sesungkur, malgré les nombreuses casseroles que traîne ce dernier. Tout comme nombre de ses députés d’ailleurs, la plupart des élus de l’alliance gouvernementale n’étant que des ‘Dishonourable Members’.