Interpol ne prévoit aucune arrestation contre Dawood Rawat, vu la dimension politique de l’affaire

La Commission de contrôle des fichiers de l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC) et Interpol a annulé la notice rouge attachée au mandat d’arrêt international délivré par les autorités mauriciennes le 20 avril 2015. C’est ce que révèle un communiqué des avocats francais, Me William Bourdon et Me Amélie Lefebvre, qui assurent les intérêts de Dawood Rawat en France.

Pour rappel, le gouvernement mauricen avait accusé Dawood Rawat de blanchiment d’argent, d’abus de biens sociaux et d’entente frauduleuse, entre autres. Il avait demandé à Interpol d’émettre une notice rouge, qui requiert les forces de police du monde entier de localiser et d’arrêter un fugitif en vue de son extradition.

Selon les avocats, la Commission a annulé la notice rouge, vu la «  dimension politique prédominante » des poursuites judiciaires engagées contre Dawood Rawat. « La Commission s’est donnée les moyens, derrière l’écran de ce qui a été présenté comme une procédure de droit commun, de constater l’inspiration politique prédominante des poursuites initiées », selon ces hommes de loi. Toujours selon eux, la Commission a mis en lumière les « incohérences et contradictions » dans les initiatives prises par les autorités mauriciennes pour l’appropriation des biens de Dawood Rawat.

Les deux avocats n’ont pas manqué aussi de noter que toute la famille de Dawood Rawat, notamment ses filles, a fait l’objet de « persécutions judiciaires et policières lourdes » par les autorités mauriciennes, et cela depuis des années.