Judex Rampaul, porte-parole des pêcheurs, soutient d’emblée qu’il ne faut pas oublier tout le bon travail abattu par Raphael Fishing Co. Ltd, notamment en ce qui concerne la préservation de l’écosystème à St. Brandon. « L’Attorney General ne sait pas de quoi il parle. Il ne connait manifestement pas le dossier en profondeur », dit-il.
« Beaucoup de questions restent en suspens dans le sillage de la déclaration de Maneesh Gobin. Que compte faire le gouvernement en prenant possession de St. Brandon ? Si le gouvernement compte reprendre St. Brandon des mains de Raphael Fishing, qui prendra les décisions en ce qui concerne la gestion de cet archipel ? Est-ce que le gouvernement compte remettre la gestion de St. Brandon entre les mains d’une compagnie tout aussi compétente que Raphael Fishing Co. Ltd, qui a su faire ses preuves en ce qui concerne la gestion de cet archipel, ou à une compagnie douteuse, qui n’a qu’une idée approximative sur la gestion d’un atoll ? », se demande Judex Rampaul.
Ce dernier explique ainsi que depuis plusieurs années, la situation sur notre littoral et autour de nos îlots est en train de se dégrader, avec la pollution et un développement sauvage et non-planifié, dont la construction tous azimuts des hôtels un peu partout, une problématique qui sera exacerbée par le changement climatique. « On a tiré la sonnette d’alarme sur tout cela depuis très longtemps, mais le gouvernement continue de faire la sourde oreille », dénonce-t-il. Or, dans ce contexte, Raphael Fishing continue quand même de jouer un rôle de premier plan pour la sauvegarde de St. Brandon, selon Judex Rampaul.
Judex Rampaul demande à ce que le gouvernement et Raphael Fishing règlent le problème en discutant autour d’une table. « Il faut avoir une discussion large, bien approfondie, dans un état d’esprit très calme, pour l’avenir de St. Brandon. Le gouvernement doit réfléchir à ce qu’il est en train de faire. Nous ne pouvons pas prendre des décisions au hasard sur quelque chose d’aussi important », plaide-t-il. Il demande ainsi que l’Attorney General, ainsi que le ministre de la Pêche, invitent toutes les parties prenantes pour des discussions autour d’une table afin de dégager des solutions concrètes pour une bonne gestion de l’archipel.
