La France sanctionne 18 Saoudiens, soupçonnés du meurtre de Jamal Khashoggi

La France a adopté, jeudi 22 novembre, des sanctions contre 18 ressortissants saoudiens suspectés d’implication dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat du royaume, le 2 octobre à Istanbul. Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères écrit :

« Ces mesures (…) visent à interdire l’accès de ces individus au territoire national ainsi qu’à l’ensemble de l’espace Schengen. Il s’agit de mesures conservatoires, susceptibles d’être revues ou étendues en fonction de l’avancée des investigations en cours. (…) La France demande que toute la lumière soit faite sur la manière dont un tel acte a pu être commis. Elle attend de la part des autorités saoudiennes une réponse transparente, circonstanciée et exhaustive. Elle se réserve de former, le moment venu, sa propre conviction. Elle rappelle son opposition, en tous lieux et en toutes circonstances, à la peine de mort. »

La décision française est similaire à celle prise par l’Allemagne lundi. Berlin avait, auparavant, imposé un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite en attendant que soient éclaircies les circonstances du meurtre. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a estimé jeudi à Ankara que ceux qui sont « vraiment responsables » de cet assassinat doivent « rendre des comptes ».