La police de Triolet ne remue pas le petit doigt, selon ses proches

Une mère de famille reçoit des coups de machette chez elle…

Une habitante de Triolet, une mère de famille dans la cinquantaine, a reçu des coups de machette par son voisin chez elle. Mais le plus déroutant dans cette affaire est l’attitude de la police de Triolet qui a, apparemment, ignoré sciemment les appels frénétiques de la famille de la victime, qui demandait de l’aide. Y a-t-il eu non-assistance à personne en danger ?

Le vendredi 7 octobre, la famille N. s’apprêtait à se mettre à table. Il était alors 19 h 30. Il y avait Ismaël, le père de famille, son épouse Farida, et leur fille Ameenah, entre autres personnes (tous les prenons ont été modifiés). Un voisin est venu toquer à la porte. Il voulait avoir une conversation avec Ismaël concernant un problème de terrain. Mais ce dernier a refusé de parler au voisin, qui était sous l’influence de l’alcool. Ismaël voulait lui parler lorsqu’il serait à jeun et non sous l’emprise de l’alcool.

Le voisin s’est alors énervé et a commencé à injurier copieusement Farida, qui avait ouvert la porte, tout en menaçant de la tuer. Ismaël est alors allé le voir et a essayé de le raisonner, mais ce dernier a tenté de l’agresser. En tentant de séparer son mari et le voisin, Farida a été agressée à coups de machette sur son dos par le voisin, qui a ensuite vidé les lieux. Cette mère de famille a été transportée d’urgence à l’hôpital du Nord, où elle a été immédiatement admise aux soins intensifs.

La famille N. a appelé le poste de police de Triolet à plusieurs reprises, mais ce n’est que vers 2 h du matin que la police s’est rendue au domicile des N., et cela lorsque le voisin lui a téléphoné. En voulant porter plainte au poste de police de Triolet plus tôt, les policiers n’ont initialement pas voulu enregistrer la plainte de la famille N. Ils ont obligé les membres de cette famille à attendre pendant des heures avant de finalement consigner leur plainte.

Farida est toujours clouée au lit chez elle et ne peut bouger. Les médecins ne se hasardent à aucun pronostic. Selon la fille de Farida, la police n’a pas encore jugé bon de venir rendre visite à la victime pour constater son état de santé ou pour consigner sa déposition.

Le voisin et sa femme ont bien été arrêtés mais ont été relâchés sur parole, c’est-à-dire sans avoir comparu devant un tribunal pour obtenir la liberté conditionnelle, selon la famille N. Raison pour laquelle celle-ci dit craindre pour sa vie, d’autant que le voisin lui a proféré des menaces de mort. « Il a menacé de tuer mes deux filles », avoue Ismaël.

Les N., qui ont failli perdre un des leurs, se demandent pourquoi la police a sciemment ignoré leurs appels à l’aide, mais ont réagi promptement à celui de leur voisin, qui est l’agresseur dans cette affaire. « C’est aberrant que la police ne porte pas secours à une personne qui risque de perdre sa vie après une agression violente, alors que c’est son travail de protéger la population et de venir en aide aux gens », dénonce la fille de Farida. « On se demande donc comment fonctionne la police de Triolet, et s’ils donnent une priorité à certaines personnes. Y a-t-il eu non-assistance à personne en danger ? », se demande-t-elle.