L’acquisition de plusieurs biens immobiliers à Rivière Noire : 89 millions de roupies blanchies par sept réseaux de trafiquants de drogue

Les saisies s’enchaînent de semaine en semaine, Les enquêtes de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) et de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), qui travaillent sur plusieurs dossiers complexes, dont les frères Gurroby, récemment inquiétés, suite à la saisie de Rs 3,6 milliards dans le nord progressent à petits pas. Mais ce n’est pas seulement les Gurroby qui sont concernés par cette vaste enquête, mais au moins sept réseaux de trafiquants, qui ont longtemps été dans le collimateur de la police.

Selon une source proche de l’enquête, il s’agit principalement des trafiquants, opérant dans l’ouest, le nord, ainsi que dans certains faubourgs de la capitale. Une enquête minutieuse menée depuis plusieurs mois a permis d’identifier plusieurs protagonistes associés à cette affaire, dont des compagnies spécialisées dans l’immobilier utilisées comme prête-noms, pour le compte des caids. Villas et bungalows prêts pour être vendus attendent toujours preneur, alors que les trafiquants et leurs proches en profitent pour y passer des week-ends bien arrosés. Véhicules de luxe dernier cri, toujours aperçus dans des localités de l’ouest continuent de circuler que la nuit. Tous ces détails ont été compilés par les enquêteurs.

Les biens immobiliers se situent à Rivière Noire et Tamarin en particulier. Souvent au pied des montagnes ou des endroits retirés loin des regards. On ne lésine pas sur le luxe, comme le témoignent plusieurs contracteurs qui ont travaillé sur les sites en question. Surtout que les clients ne sont jamais en retard pour les paiements. Leur modus operandi a été établi. Une compagnie a été créée exclusivement pour la vente des biens immobiliers et s’engage aussi dans la construction des villas ou autres maisons de luxe, sauf que les maisons de luxe ne trouvent jamais preneur. Après quelques ventes et transactions financières, ils arrivent à effectuer des emprunts auprès des banques. Pour n’éveiller aucun soupçon, les prêts sont remboursés par de l’argent récupéré sur des locations fictives. De ce fait, les villas destinées à la vente sont proposées à des prix exorbitants, et n’arrivent pas à trouver de clients.  En attendant, les trafiquants en profitent.

Un mécanisme bien huilé, qui n’éveillera jamais les soupçons des autorités. Mais cela n’est pas possible, sans des professionnels de la comptabilité, qui seraient également complices dans ce vaste réseau de blanchiment d’argent.  A ce jour, quatre cas ont été répertoriés par les autorités et des interpellations seraient imminentes.