L’ICC aurait-il retenu les services de l’intermédiaire Kamran Razack ?

Hébergement des Hadjis

Le Centre Culturel Islamique (CCI) aurait-il retenu les services d’un intermédiaire saoudien pour l’hébergement des hadjis en Terre Sainte ? Plus de trois mois après le Hadj, des interrogations subsistent toujours. Dans les procès-verbaux d’une réunion convoquée par le VPM Showkutally Soodhun le lundi 6 juin 2016, et dont nous avons une copie, il est clairement mentionné que Yousouf Salehmohamed, président du Hajj Commitee, aurait reçu une proposition dans ce sens par un dénommé Kamran Razack…

« Mr. Y Salehmohamed informed members that he has got a proposal for accommodation in Makkah and Madinah from Mr Kamran Razack, a building owner from Saudi Arabia with whom ICC has been working in the past ». C’est ce qui a été inscrit dans les procès-verbaux d’une réunion tenue le 6 juin dernier, sous la présidence du VPM Showkutally Soodhun. Il est également mentionné que Taher Budullah a été chargé d’inspecter ces hôtels « and report to ICC Board with photos and all relevant details ». Or, le CCI a toujours nié avoir retenu les services d’un intermédiaire pour l’hébergement des hadjis, en dépit des nombreuses interrogations à ce sujet. Certains disent ainsi ne pas comprendre pourquoi le CCI s’est gardé de révéler cette information. « Pourquoi le board a-t-il caché cette information s’il n’avait rien à se reprocher ? », se demandent des organisateurs. La question est d’autant plus pertinente puisque c’est Yousouf Salehmohamed lui-même qui s’était déplacé en Arabie saoudite, en compagnie de Showkutally Soodhun, pour choisir les hôtels où devaient être logés les pèlerins mauriciens. Ce qui leur fait dire qu’il y aurait anguille sous roche.

Il nous revient, par ailleurs, que le ‘Sana Al Bite’, l’hôtel où les hadjis avaient été logés à la Mecque, est en voie de démolition. Ce qui donne lieu à diverses interprétations. « Cet établissement était-il en état pour accueillir les pèlerins ? », s’interrogent nos interlocuteurs. Ils  disent ne pas comprendre pourquoi le CCI n’a pas produit le ‘Tasreeh’ (un document stipulant que l’établissement peut accueillir des visiteurs et approuvé par les autorités saoudiennes). Selon nos informations, les organisateurs sont tenus de produire un contrat signé avec le ministère saoudien du Hadj ainsi que le ‘Tasreeh’ avant d’obtenir leur permis pour l’organisation du pèlerinage par le CCI. « Pour quelles raisons le CCI n’a-t-il pas respecté cette procédure ? Le Sana Al Bite disposait-il de ‘Tasreeh’ ? », poursuivent-ils. Des questions qui resteront sans réponse pour l’heure, les officiels du CCI étant restés injoignables, hier.