Depuis quelques mois déjà, l’appareil de Computed Tomography (CT) Scan se trouvant à l’hôpital Victoria de Candos est en panne. De ce fait nombreux sont ceux qui doivent faire le déplacement à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle pour y être examinés. Une situation exaspérante à laquelle le ministère de la Santé n’arrive pas à trouver de solution. Elle est d’autant plus compliquée pour ceux qui sont admis à l’hôpital et qui doivent attendre la disponibilité d’une ambulance pour faire le déplacement.
Selon nos recoupements d’informations, ils sont au moins une quinzaine de patients de l’hôpital Victoria qui sont dans l’obligation de faire le déplacement au quotidien à Rose-Belle. Si les infirmiers collaborent dans le va et vient des patients, ces derniers se disent fatigués et dégoûtés par le manque de considération du ministère à leur égard. Même si ces examens sous CT Scan sont un mal nécessaire pour les patients, nombreux sont ceux qui n’osent pas en parler.
Nous avons été mis au parfum des menaces et tentatives d’intimidation envers les patients et les proches de ces derniers pour qu’ils se taisent. Sous le couvert de l’anonymat, l’un d’eux s’exprime. « Zot ine dire nou si nou kozé, nou fami pas pou gagne traitement ki bizin. Nou nepli coné kisanla pou écoute nou zordi, nou fami pé souffert dan silence », explique Robert (prénom modifié). Ce dernier révèle sans le savoir d’autres pannes d’appareils à l’hôpital Victoria. «Pas ziss CT Scan ki en panne, lot fois la mami ti ale fer mammographie, docteur dire li madam ou bizin revini kan l’appareil la bon. Eski zordi en 2019, coumsa ki dimoune ki gagne cancer traité dan lopital ? Nou dimande Premier minis la pren compte arret zoué ek lavie dimoune, malade pas attane kan l’appareil pou bon li », avance Robert.
Commence ainsi une enquête dans le centre hospitalier de Candos. En visitant les lieux, nous allons vite comprendre que non seulement les appareils de CT Scan et de mammographie sont en panne, mais d’autres sont aussi hors état de service dont l’appareil de Lithotripsie. Un infirmier en service explique que ce n’est pas récent. «Ine gagne plisir mois ki sa pas marché. Dépi 2018 sa », dit-il sans se douter qu’il parle à un journaliste. Une source proche de l’administration explique, elle, que ces problèmes récurrents ont maintes fois été soulevés au niveau de l’Advisory Board de l’établissement hospitalier, en vain. «Ine fini vié sa, avoye sa Samlo ! Bizin ki gouvernement investit pou prend l’appareil neuf », dit l’infirmier que nous avons rencontré plus tôt. Sollicité pour des explications, le service de presse du ministère de la Santé semble également en panne…
