Salon des PME à Goodlands : Vive contestation des commerçants

La communauté des commerçants du village de Goodlands est très remontée et pour cause : SME Mauritius Ltd tiendra un Salon des petites et moyennes entreprises (PME) du 21 au 23 décembre prochains dans le village. Pour les commerçants, cette démarche de SME Mauritius Ltd nuira à leurs activités commerciales en cette fin d’année.

«La fin de l’année est souvent synonyme de festivités et d’achats. Nous attendons donc cette période de l’année pour investir et travailler car tout le monde va faire des achats. Cette période est donc une aubaine pour nous », disent les commerçants. Cependant, la présence du Salon des PME cette année à Goodlands risque d’affecter les ventes des commerçants du village. «C’est une concurrence déloyale. Ce salon est en vérité une foire, qui réunira sous un chapiteau des fabricants de toutes les régions », poursuivent-ils.

Sur un point de droit, les commerçants mettent en doute la légalité du Salon des PME. « Nous savons que la Consumer Protection (Control of Fairs) Regulations 2016 préconise distinctement qu’une telle démarche n’est possible pendant le mois de décembre. Alors, légal ou non, cet événement ? », s’interrogent-ils.

Les propriétaires des magasins sont donc outrés par l’organisation d’une telle activité économique pendant cette fin d’année. Ils montrent du doigt le département du Commerce qui devrait interdire selon eux cette démarche. Ils se demandent comment cette institution privée a eu l’autorisation pour organiser ce Salon en décembre. D’autant plus que ce sont de petits commerces qui en feront les frais et non de grandes enseignes. Ironie  qui n’a pas échappé aux commerçants : le ministre du Commerce, Ashit Gungah, est le député de cette circonscription.

Dans une lettre envoyée au ministère, l’association Goodlands Shop Owners fait part de ses appréhensions et interroge ainsi le ministre Gungah sur les motivations réelles derrière la tenue de cette foire en cette période de fin d’année. Ils disent attendre une réponse dans les plus brefs délais.  Au niveau du ministère, c’est motus et bouche cousue sur la question.