Sanjay Buckhory : « Pas un bras de fer mais une guerre déclarée par le CP »

Police/DPP

Le conflit entre la police et le bureau du DPP se poursuit. Me. Sanjay Buckhory, SC, estime que ce n’est pas un “bras de fer” entre les deux parties, puisque cela suggère que les deux parties seraient en guerre. Or, dans ce cas précis, le DPP n’a rien fait, selon lui, car ce sont plutôt le Commissaire de police et son équipe qui ont déclaré l’hostilité.

Dans de telles circonstances, Me. Sanjay Bhuckory estime que c’est au Commissaire de police de revoir sa position et de respecter la procédure, comme cela a toujours été le cas par le passé. « Il y a toujours eu une collaboration et une bonne entente entre les deux parties. Je ne comprends pas pourquoi le CP a agi de cette façon alors que le DPP a fait correctement son travail » déclare-t-il. Selon lui, le rôle de ce dernier est de conseiller, tandis que celui de la police est d’enquêter.

« En ce qui concerne les implications de cette situation, il se pourrait que les enquêtes qui sont déjà terminées et qui doivent suivre leur cours normal soient entravées et n’arrivent pas au bureau du DPP. La police souhaite tout contrôler », dit-il. L’avocat demande donc au CP de se ressaisir et estime que le DPP devrait le conseiller, plutôt que de prendre les choses en main lui-même. Il pense que tant que le Commissaire de police ne comprendra pas cela, cette crise persistera et les choses pourraient empirer à l’avenir.

Notre interlocuteur souligne également que le CP essaie de réduire les pouvoirs du DPP, plutôt que de suivre ses conseils, simplement parce qu’ils ne lui plaisent pas. « Il préfère engager un avocat privé pour obtenir des conseils qui lui conviennent », déclare-t-il. Me. Sanjay Buckhory explique que dans des cas exceptionnels, le CP peut faire appel à un avocat privé, en particulier dans des affaires civiles, mais que cela ne s’applique pas aux affaires pénales.