Syrie : l’aéroport de Damas hors service après des frappes israéliennes meurtrières

Des frappes israéliennes visant “des positions du Hezbollah et de groupes pro-iraniens” en Syrie ont mis hors service l’aéroport de Damas, lundi, et tué quatre personnes, dont deux soldats syriens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

L’aéroport international de Damas a été mis hors service lundi 2 janvier par des frappes israéliennes, qui ont fait quatre morts dont deux soldats syriens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

C’est la deuxième fois en moins de sept mois que l’aéroport de Damas, où des groupes armés soutenus par l’Iran et des combattants du Hezbollah libanais sont présents, est mis hors d’usage par Israël.

“Quatre combattants, dont deux soldats syriens, ont été tués par le bombardement israélien”, a déclaré à l’AFP Rami Abdul Rahman, le chef de l’OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni. Il n’a pas été en mesure de préciser la nationalité des deux autres tués.

L’agence officielle syrienne Sana, citant une source militaire, a pour sa part affirmé que deux soldats syriens avaient péri dans cette attaque, qui a eu lieu lundi vers 2 h (23 h GMT dimanche). “L’ennemi israélien a mené une agression aérienne à l’aide d’un barrage de missiles, visant l’aéroport international de Damas et ses environs”, causant “la mort de deux soldats, des blessures à deux autres” et des dégâts matériels, a indiqué l’agence. L’aéroport est “hors service”, a-t-elle ajouté.

Selon le chef de l’OSDH, l’attaque israélienne a visé “des positions du Hezbollah et de groupes pro-iraniens dans l’aéroport et ses environs, y compris un dépôt d’armes”.

“Hezbollah 2.0”

Le 28 décembre, le chef de la direction des opérations de l’armée israélienne, le général de division Oded Basiuk, avait évoqué ces raids en Syrie en présentant ses perspectives opérationnelles pour 2023.

“Nous constatons que notre plan d’action en Syrie est un exemple de la façon dont une action militaire continue et persistante conduit à façonner et à influencer toute la région”, avait tweeté Tsahal en rendant compte de la présentation du général Basiuk. “Nous n’accepterons pas un Hezbollah 2.0 en Syrie”, avait ajouté l’armée israélienne.

Le 10 juin avant l’aube, l’aviation israélienne avait déjà bombardé l’aéroport situé dans le sud de la capitale syrienne, mettant les pistes d’atterrissage hors service pendant près de deux semaines. L’aéroport d’Alep, le deuxième plus important du pays, avait également dû fermer plusieurs jours durant en septembre à la suite de raids israéliens.