Tariq Hussein Tagaully, père d’Israfil: « Il laisse un grand vide dans notre vie »

Israfil Tagaully, habitant de la rue Gorah Issack à Plaine-Verte, a perdu la vie dans un accident survenu à Ring Road, Pailles, le lundi 18 mars 2024. Agé de 18 ans, il laisse un vide dans la vie de ses parents, surtout en ce mois du Ramadan. Il participait à une course illégale de motos et pilotait l’une d’elles lorsque le drame s’est produit.

Son père, Tariq Hussein Tagaully, est inconsolable : « Mo ti organise ene fete pou li kan li ti gagne so 18 ans en février sa même meilleur moment mo finn ena ek li. » Les membres de sa famille ont du mal à accepter ce décès à un si jeune âge. Son père raconte qu’Israfil était un passionné de moto et qu’il envisageait de suivre des cours de mécanique, mais le destin en a décidé autrement. « C’était un garçon amical, qui n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit », confie-t-il.

La veille de son accident, son père raconte qu’ils étaient ensemble, alors qu’ils rompaient leur jeûne du Ramadan comme tous les jours. Ensuite, après avoir passé du temps avec ses parents, Israfil est sorti en disant qu’il allait faire un tour avec ses amis. Tard dans la soirée, son père a reçu un appel téléphonique l’informant de l’accident de son fils, mais Tariq Hussein ne savait pas encore qu’il était décédé. En arrivant à l’hôpital, il pensait que son fils était légèrement blessé, mais à sa grande surprise, ce dernier avait déjà rendu l’âme. Ce fut un moment très difficile pour lui. « J’ai toujours été inquiet concernant le fait que mon fils conduisait une moto. Je lui disais souvent de ne pas le faire. Mais il ne m’écoutait pas, et il a fini par perdre la vie… », se désole-t-il.

Sa sœur, Rehana, nous raconte qu’Israfil n’était pas seulement son frère, mais aussi son ami à qui elle confiait ses secrets. Ils partageaient la même chambre, et pour elle, le vide laissé par son frère dans sa vie est immense. « Il va beaucoup me manquer. Malgré nos disputes, nous étions toujours ensemble », pleure-t-elle.

Les célébrations de la fête de l’Eid-Ul-Fitr ne seront pas les mêmes pour sa famille sans Israfil. Ce dernier avait dit à sa mère qu’il voulait porter de nouveaux vêtements pour la fête cette année. « J’ai perdu un trésor car mon fils était un garçon tranquille », dit son père. Il ne mâche pas ses mots sur le rallye illégal auquel son fils a participé. Selon lui, si la loi était plus sévère, il serait peut-être encore en vie aujourd’hui. «Zamé mo ti konn mo garson fer rallye. Sirtou ki li ilégal », regrette-t-il.

Tariq Hussein Tagaully lance un appel aux parents et à la police pour qu’ils conseillent leurs enfants et les mettent en garde contre les dangers que de telles activités peuvent présenter pour les jeunes. « Monn fini fer enn gran perte. Mé mo demann bann paran zot bizin plis vizilan ek zot bann zanfan. Mo demann lapolis vinn ek laloi pli séver. Pou perdi mo zanfan inn fini perdi li, me sa pa bizin réarivé », conclut-il.