Tout a commencé sur le réseau social Tiktok le soir du mercredi 14 septembre. Des injures ont été proférées à l’encontre d’une femme. Puis, de part de d’autres, des insultes et autres commentaires désobligeants ont fusé, et les choses ont vite dégénéré. Un tiktokeur connu comme Taz Lim, actuellement en Angleterre, aurait alors reçu plusieurs menaces. « Mone zis rentre la dan pou aider moi ! Mo mem pa koner kine ariver. Zot menas mwa ek dir zot pou desan kot moi », nous a confié Taz Lim depuis l’Angleterre.
Menaces qui ont été mises à exécution quelques heures seulement après que Taz Lim ait reçu des menaces. Ce jeudi 15 septembre, vers 4 h du matin, six individus encagoulés et lourdement armés ont débarqué au domicile de Taz Lim à la rue Mamelon Verte à Vallée-Pitôt. Cinq des six hommes étaient armés de revolvers alors que le sixième avait en sa possession un sabre.
Le père de Taz Lim se trouvait à ce moment dans une mosquée de la localité pour la prière du matin. Son épouse était seule à la maison. Elle a refusé d’ouvrir la porte aux six hommes. « Zotte ine vini, zot ine dire zot ine vine mayyat Goolam », nous explique Sahida, la mère de Taz Lim. Les hommes ont fait voler en éclat les panneaux de vitre de la maison et le pare-brise d’une voiture qui se trouvait dans la cour. Après cinq minutes, ils sont repartis, tout en menaçant des voisins qui sont sortis pour voir ce qui se passait. L’arrivée et le départ de la bande ont été filmés par les caméras de surveillance d’un voisin. Ce sont ces images qui ont révélé que les hommes encagoulés avaient en leur possession des revolvers.
Cette affaire a créé la peur dans cette localité, depuis jeudi dernier. « Nou nepli en sécurité ! Rentre dan nou landrwa sa bann lerla, kan dimoun pe ale fer la prière, attak fami dimoune, kot nou pe aler ? », se demandent des habitants de la localité, toujours traumatisés après cet incident. Mais d’autres habitants, plus hardis, ont affirmé qu’ils étaient prêts à se constituer en vigiles dans la localité, pour éviter que de tels incidents ne se produisent à l’avenir. « Pa akseptab ki ariv ban zafer koumsa dan Vallée-Pitôt ! Si ici ine arriv sa, oken plas nepli en sekirite aster », explique un autre habitant.
L’enquête a été confiée à la ‘Criminal Investigation Division’ (CID) de Port-Louis (Nord) et des interpellations devraient intervenir dans les jours à venir.