- La police lance à la famille : « Pa pu kapav fer nanyé! »
La famille Pairyanen a connu un moment de terreur ce 10 septembre à Cinq-Arpents à Phoenix quand trois gros bras armés d’un pistolet et de gourdins ont fait irruption chez eux. Depuis, cette famille vit dans la peur. Ils déplorent l’inaction de la police, qui ne s’est même pas déplacée sur les lieux.
Mardi dernier, les deux enfants du couple Pairyanen étaient seuls à la maison, alors que Kanen et Dinan Pairyanen, le père et la mère, étaient au travail. Aux alentours de 7 h 15, trois hommes armés d’un pistolet et de gourdins ont fait irruption dans leur maison. Le fils aîné, Vinayagen, 20 ans, et son petit frère devaient se retrouver nez à nez avec les trois malfrats.
Les gros bras recherchaient apparemment le père, Kanen. « Zot ine deman mwa mo kart identité. Ène ladan ti ek ène pistolé. Lot dé la ti ena batons dan zot la main. Zot ti ena earphone dan zot zorey. Zot ti pe suiv ban instriksyon. Zot ine fer létour dan tou lasam, apré zot ine alé», nous raconte Vinayagen, toujours sous le choc.
D’autres membres de la famille, qui vivent aux alentours, auraient également aperçu les gros bras dans la cour de la famille Pairyanen et à bord d’une 2×4 grise qui rôdait aux alentours. Deven Pairyanen, le frère de Kanen, qui s’apprêtait à quitter son domicile pour se rendre au travail, indique qu’il a vu les trois hommes sortir du garage. Deven les auraient même interrogé quant à leur présence. Toutefois, dit-il, ces derniers ne lui ont pas fourni de réponses, sauf pour dire que son frère aurait eu des démêlés avec quelqu’un, avant de démarrer en trombe. «Zot ine dir mwa Kanen ine gagne ène problem ek ene dimoune ek ki zot pe rode li. Apre, zot ine alé », explique-t-il.
Néanmoins, Kanen et Dina affirment n’avoir jamais eu de problèmes avec qui que ce soit, ni au travail ni dans le voisinage. « On n’arrive pas à comprendre le motif de leur visite à notre domicile. C’est vraiment effrayant pour toute la famille », nous dit le couple.
Les membres de la famille ont consigné une plainte au poste de police de Phoenix. En outre, ils ont fait une requête à ce que les images des caméras de surveillance du projet Safe City, qui se situent à quelques mètres de leur maison, soit visionnées afin de pouvoir retracer les trois individus. Mais à leur grande déconvenue, les policiers leur auraient lancé : « Pa pou kapav fer nanyé ! »
Ce qui est loin d’apporter un quelconque réconfort pour la famille Pairyanen, qui craint le pire et qui estime que leur vie soit en danger. « Nous ne sommes plus en sécurité dans notre maison. Jusqu’à maintenant, la police n’est même pas venue », nous raconte Dina Pairyanen. Du côté des Casernes centrales, le préposé du Police Press Office nous a expliqué que l’enquête policière suit son cours.
