[Viol d’une femme de 33 ans au Morne] La police sur la piste d’un réseau de violeurs

C’est une affaire qui a choqué le pays la semaine dernière. Une jeune femme de 33 ans a été violée sous la menace d’un cutter au Morne vendredi dernier. Le suspect, Moheswar Souky, 32 ans, est passé aux aveux lors de son interrogatoire. Son arrestation a été effectuée par les officiers de la ‘Force Crime Intelligence Unit’ (FCIU) deux jours après les faits. Dans sa plainte, la victime explique qu’elle a suivi des cours dans le domaine de l’esthétique/soins de beauté, et qu’elle était à la recherche d’un emploi. Quelques jours avant les faits, elle est tombée sur une annonce sur les réseaux sociaux concernant des postes vacants dans un SPA se trouvant à Quatre-Bornes. Elle a contacté le SPA en question via Messenger, sauf qu’elle n’a pas reçu de réponse. Vendredi matin, elle a reçu un message, toujours sur Messenger, d’un dénommé Ryan, l’informant qu’il y avait un poste vacant dans un SPA au Morne, et qu’elle devait commencer le même jour.

Sans crainte, la victime, une habitante du sud, s’est rendue sur place et a effectivement rencontré le dénommé Ryan, qui était en fait Moheswar Souky. Après un brin de causette, Souky a invité la jeune femme à le suivre. Sauf qu’il n’a pas pris la direction du SPA, mais plutôt de la région de Trou Chenille, au Morne. Le suspect a sorti un cutter et c’est sous la menace qu’il a violé la jeune femme avant de voler son téléphone portable. Quelques heures plus tard, la victime a pu se libérer et alerter la police, ainsi que ses proches. Dans la soirée, les équipes de la FCIU et de la ‘Divisional Crime Intelligence Unit’ (DCIU) ont pris les choses en main et ont effectué un véritable travail de fourmi. Dimanche matin, le suspect a été arrêté à La Gaulette et est passé aux aveux. Il avait en sa possession deux téléphones portables qui ont été saisis par les limiers.

Véritable boîte de pandore

En parcourant les deux téléphones portables, les enquêteurs sont tombés sur plusieurs faux profils Facebook, et des dizaines de messages échangés avec des jeunes femmes. C’était le même modus operandi. De fausses annonces passées sur Facebook concernant des postes vacants dans le secteur de l’esthétique, et des rendez-vous donnés dans des endroits retirés du pays. Les enquêteurs tentent actuellement de remonter jusqu’à chaque femme dont les messages figurent dans la messagerie. La majorité a accepté de venir à des rendez-vous, et il y a également eu des appels échangés. Le but des enquêteurs est de savoir si elles ont connu le même sort que la femme de 33 ans la semaine dernière. Étant donné le nombre de messages trouvés dans le téléphone portable, la police n’écarte pas la possibilité de plusieurs autres complices dans cette affaire, ainsi que l’existence d’un réseau impliqué dans l’abus de jeunes femmes, par le biais de petites annonces faisant état de postes vacants dans des SPA.