La quasi-totalité des remorques, soit 17, achetés par la Cargo Handling Corporation Ltd (CHC) en 2019 et réceptionnés en 2020 pour une somme de plus de Rs 93 millions. Le hic, c’est que Rs 79 millions ont été déjà payées au fournisseur alors que ces véhicules étaient inutilisables…
C’est une question du député travailliste Fabrice David qui a permis de mettre au grand jour toute cette saga pitoyable. Le Premier ministre devait expliquer que 13 tracteurs et 17 remorques ont été achetés par la Cargo Handling Corporation (CHC), d’un montant d’environ Rs 93,5 millions. La commande a été passée en 2019. Les 13 tracteurs sont arrivés à Maurice le 23 juillet 2020 et les 17 remorques sont arrivées en août 2020. La mise en service de ces équipements a démarré le 14 septembre 2020 par le personnel opérationnel de la CHC.
Au cours de cet exercice, il a été constaté que les remorques ne pouvaient pas supporter en toute sécurité une charge de 65 tonnes, contrairement aux spécifications techniques de l’appel d’offres. Une fois chargée avec ce poids, une partie de l’attelage raclait le sol et arrachait même le bitume. À ce jour, ces véhicules de manutention demeurent inutilisables.
Pressé de questions par les députés de l’opposition, le Premier ministre a toutefois fait ressortir qu’il n’est pas satisfait de la situation. Pourquoi avoir payé Rs 79 millions alors que les remorques ne correspondaient pas aux spécifications ? C’est ce qu’a voulu savoir le député Eshan Juman. “I am not happy with this situation”, a alors répondu le Premier ministre. Selon lui, l’attention du fournisseur a été attirée par la Cargo Handling Corporation. Le fournisseur s’est engagé à remédier à la situation. Le chef du gouvernement avait aussi expliqué que l’offre la plus basse avait été retenue, pour un coût total de Rs 93 417 717,30. Qui plus est, un comité avait évalué toutes les offres.
Il a aussi ajouté qu’un certain nombre de remorqueurs avaient été renvoyés au fournisseur, mais que là aussi, ces véhicules n’étaient pas à la satisfaction de la Cargo Handling Corporation. On déciderait donc actuellement de la marche à suivre.
