Incendie au Victoria Urban Terminal
Un incendie s’est déclaré au premier étage du Victoria Urban Terminal aux petites heures du matin de ce samedi 24 décembre, soit à la veille de Noël, réduisant en cendres les échoppes de trois marchands.
L’incendie a été maîtrisé par les pompiers et aucun blessé n’est à déplorer. À l’heure où nous mettions sous presse, les causes de l’incendie n’avaient pas encore été déterminées, et les dégâts n’avaient pas encore été évalués. L’enquête policière se poursuit.
Toutefois, les marchands du Victoria Urban Terminal voient cet incident d’un mauvais œil. Ils se disent « révoltés » vu qu’aucune assurance ne les prémunit contre les incendies alors qu’ils payent un loyer mensuel de Rs 4 000, depuis longtemps décrié comme étant exorbitant.
« Cet incendie nous concerne tous. Aujourd’hui, les étals de trois marchands ont brûlé. Demain, cela pourrait être notre tour. Nous ne sommes pas couverts par une police d’assurance contre le feu, alors que nous payons un loyer de Rs 4 000 par mois », dénonçaient plusieurs marchands.
Alors que les ventes ont été plutôt maigres durant l’année, les marchands, dont beaucoup croulent sous les dettes, attendaient la période festive pour renflouer leurs caisses. Mais malheureusement, ce ne sera pas le cas pour certains.
Fayyaz, un père de deux enfants, dont un bébé, venait d’avoir son étal au Victoria Urban Terminal. Il a effectué un gros emprunt pour pouvoir importer des produits. Emprunt qu’il doit naturellement repayer. Maintenant, tout est parti en fumée. « Je dois trouver de l’argent pour rembourser mes dettes. Ce n’est pas facile. Je ne sais plus quoi faire », nous dit-il d’un ton abattu.
Ali, un autre marchand, affirme que les autorités n’assument pas leurs responsabilités. Selon lui, il y a un manque cruel de communication et une totale absence de considération envers les marchands. « Tout au long de l’année, c’est uniquement le 24 décembre que nous arrivons à vraiment travailler. Les autres jours, on ne travaille pas. On ne fait que s’asseoir et attendre que les gens veuillent bien venir jeter un coup d’œil sur les produits exposés ou bien plus rarement, qu’ils achètent quelque chose », nous dit-il. « Cela alors que nous avons emprunté de grosses sommes pour pouvoir nous procurer notre stock d’articles. »
Nazma, une marchande, est affolée par la situation. « On attendait ce 24 décembre que nous aurions mis à profit pour travailler. Maintenant, on ne sait plus quoi faire », lâche-t-elle d’une voix où son angoisse était perceptible. Selon elle, les grands magasins qui se trouvent au rez-de-chaussée du Victoria Urban Terminal n’ont aucun problème à travailler. « Tandis que nous, nous sommes toujours au point mort. C’est là une injustice envers les marchands du Victoria Urban Terminal », lance-t-elle.
Pour sa part, le porte-parole des marchands, Hyder Raman, nous dit qu’il compte discuter de la question concernant l’assurance en cas d’incendie avec les autorités. Il dit aussi qu’il fera de sorte que les marchands dont les étals ont été endommagés par le feu puisse recevoir un dédommagement.