Décès du petit Rayyan Deedarun, 13 ans « Pa, mo pou mort aster », avait-il dit à son père

L’atmosphère était sombre au domicile des Deedarun à Caro Lalo, Vallée-des-Prêtres. En effet, la famille a procédé aux funérailles du petit Rayyan Deedarun le samedi 29 octobre. Il était âgé de 13 ans seulement. Grièvement blessé suivant un accident à la Route des Pamplemousses à Plaine-Verte le 13 octobre, il avait depuis été admis aux soins intensifs de l’hôpital Dr. Jeetoo.

Son grand-père, Nizam Vavra, confie que depuis le jour de l’accident, le temps s’est arrêté pour la famille. C’était le père de Rayyan qui avait extirpé son fils sous la fourgonnette, alors qu’il était encore conscient. L’enfant avait murmuré à son père qui l’avait pris dans ses bras, « pa, mo pou mort aster ».

Selon le grand-père, les parents gardaient espoir que leur fils allait s’en sortir après qu’il avait été admis à l’hôpital, mais malheureusement le destin en a décidé autrement. Toute la famille est anéantie par ce décès tragique. Rayyan était le seul fils de ses parents, et il laisse deux sœurs inconsolables derrière lui. « Li pas facile pou la famille. Li ti ena toute so la vie devan li », murmure Nizam. « Je ne pouvais pas savoir que j’allais perdre mon petit-fils dans de telles circonstances ».

Ce grand-père raconte que Rayyan était un enfant très gentil qui aimait bien le sport. Il était toujours à l’écoute de ses parents, et les aidait à effectuer les tâches ménagères. Il n’avait jamais manqué de respect envers ses proches, et les voisins l’aimaient bien.

Farhaan Khan Khodaboccus, un ami de Rayyan, a tenu à lui rendre un dernier hommage. Il avoue que « mo finn côtoye li dan lekol. Nou ti ensam dan tou zafer », nous dit-il. Il nous confie que Rayyan aimait bien aller à l’école et passer du temps avec ses amis. Il nous explique que pendant les examens de fin d’année, il n’a pu se concentrer car l’accident de son ami obnubilait son esprit. « Nous avions l’intention de livrer une compétition à moto, mais maintenant, je ne veux plus voir de motocyclette », lâche-t-il d’une voix étranglée par l’émotion. « C’est avec un cœur meurtri que je suis venu lui rendre un dernier hommage. C’est difficile pour moi d’accepter son absence », nous dit-il.