Ramifications politiques
Qu’est-ce qui pourrait bien expliquer l’embarras visible du gouvernement sur l’affaire Franklin ? S’agit-il des liens allégués entre l’ASP Jagai et Jean Hubert Celerine qui refroidit l’ardeur de la majorité, ou faut-il voir plus loin ? Certaines informations commencent à monter à la surface depuis cette semaine. Il semble ainsi que des élus du gouvernement auraient bénéficié de certaines largesses, et probablement même de financement, de la part de celui qui a été condamné à sept ans de prison à La Réunion pour trafic de drogue.
‘On top of the list’ des bénéficiaires figurerait le nom d’une députée d’une circonscription urbaine. Elle serait régulièrement vue en compagnie des gros bras proches de Franklin. D’ailleurs, malgré le poste important qu’elle occupe au sein du gouvernement, bénéficiant dont d’un salaire et des allocations considérables, les dépenses et les largesses démesurées dont elle ferait preuve au sein de sa circonscription ne laisseraient aucun doute quant à ses sources de financements. D’autant qu’elle est proche d’un autre membre gouvernemental, élu dans une circonscription qui n’est pas étrangère à Franklin. « L’argent Franklin éparpillé dans circonscription à travers sa député la », souligne une source qui semble être bien renseignée.
Des doutes surgissent aussi quant à la frappante ressemblance entre la résidence de Franklin, sous le prête-nom de Rikesh Sumbhoo à La Gaulette, et celle qui appartiendrait à un député quasiment inconnu du MSM. Certains pensent que cela ne peut pas être une étrange coïncidence que la maison de cet élu d’une circonscription du sud-ouest ressemble comme deux gouttes d’eau de la luxueuse résidence de Franklin.
Certaines sources vont même jusqu’à dire qu’elles ne seront pas étonnées que cet élu du MSM soit aussi utilisé comme un prête-nom pour Franklin. D’ailleurs, ce député se trouvait en compagnie de deux autres membres du gouvernement lors d’une fête organisée à Rivière-Noire en décembre dernier. Des photos de cet évènement, postés sur les réseaux sociaux par certains de ces députés, semblent avoir tout bonnement disparu de la circulation.