Dr Vasantrao Gujadhur : « Il est impératif d’adopter le ‘genomic sequencing’ afin de mieux contrôler la situation »

Le Dr Vasantrao Gujadhur constate une augmentation drastique du nombre de cas de dengue dans le pays. Il s’interroge sur l’efficacité des mesures telles que le ‘larviciding’ et la fumigation, soulignant que malgré leur mise en œuvre, la propagation de la maladie semble incontrôlée depuis décembre. Il se demande combien de temps il faudra aux autorités pour endiguer cette épidémie, et remet en question l’efficacité du ministère et de son groupe de travail dans ce domaine, soulignant leur apparente inaction.

Il met en évidence l’importance des ressources humaines pour effectuer rapidement des tests, y compris les tests PCR, et interroge le ministère sur sa capacité à les fournir. Il demande au gouvernement de distribuer activement des crèmes et répulsifs anti-moustiques dans les zones à risque, ainsi que de mener des enquêtes de terrain. De plus, il exprime sa préoccupation quant aux cas de syndromes similaires à la dengue qui donnent des résultats de test négatifs, nécessitant des tests répétés et un suivi des personnes infectées.

Le médecin affirme que le ministère de la Santé ne parvient pas à gérer efficacement la situation, mettant en garde contre le risque que la maladie devienne endémique si des mesures appropriées ne sont pas prises. Il appelle à une intervention du ‘High Level Committee’ et du ministère pour décider des mesures à prendre, soulignant l’importance d’une action immédiate pour préserver la santé publique, l’économie et l’industrie touristique.

Il préconise également l’adoption de la ‘Public Health Virus Genomic Surveillance’, soulignant que cela permettrait de détecter les épidémies précocement, de suivre la propagation du virus et d’identifier les mutations potentielles. Il suggère que le ‘genomic sequencing’ devrait être réalisé à Maurice, utilisant les équipements disponibles au département de virologie de l’hôpital Candos.

Enfin, il souligne que le type actuel de dengue semble être de type 2, et insiste sur le fait que l’identification des caractéristiques génétiques du virus aidera à mieux comprendre et à contrôler la situation.