Élections générales : La date du 8 novembre privilégiée

Les travaux parlementaires ont été, contre toute attente, ajournés au 8 octobre prochain. Cette séance pourrait être la dernière avant que l’Assemblée nationale soit dissoute. À partir de cette date, Pravind Jugnauth aura un délai minimum d’un mois ou au maximum 150 jours pour la tenue des élections. Celles-ci, souligne-t-on dans le giron gouvernemental, pourraient se tenir exactement un mois plus tard, plus précisément le 8 novembre. La partielle prévue pour le 13 novembre sera ainsi rendue caduque. Mais cette stratégie vise surtout à prendre à contre-pied Navin Ramgoolam qui sera fixé sur son sort dans l’affaire des coffres-forts le 15 novembre. Il va sans dire qu’un jugement favorable au leader du PTr lui donnerait automatiquement du galon. D’autant que ce soit la dernière accusation à laquelle il fait toujours face, les onze autres ayant déjà été rayées. Seul moyen donc d’éviter ce scénario qui n’augurera rien de bon pour le gouvernement de Pravind Jugnauth serait de tenir les élections générales avant la date fatidique du 15 novembre.

Barrer l’ascension du PTr

Ces « snap elections » n’ont qu’un seul objectif : barrer la route au PTr pour qu’il n’ait pas suffisamment de temps pour s’organiser comme il se doit pour les élections, sachant aussi qu’une accusation pèsera toujours contre Navin Ramgoolam durant cette campagne électorale de courte durée tandis que l’alliance gouvernementale est, elle, déjà en mode campagne depuis les Jeux des îles.

Pravind Jugnauth affûtera ainsi ses dernières armes cette semaine. Il assistera d’abord, ce mardi 1er octobre, à la célébration de la journée internationale des personnes âgées prévue au SVICC à Pailles. La présence de Pravind Jugnauth à cette fonction revêt une importance particulière puisqu’il aura en face de lui une audience composée exclusivement de vieilles personnes représentant une frange de l’électorat qui pourrait lui être d’un soutien non-négligeable lors des prochaines élections. Il devrait d’ailleurs y faire une annonce importante en vue de les « soudoyer ».

Le gouvernement s’active également à finaliser le programme du lancement du Metro Express, dont la date d’inauguration a finalement été reportée pour le jeudi 3 octobre. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, sera bel et bien de la partie lors de cet événement. En effet, même s’il ne sera pas physiquement présent chez nous, Narendra Modi assistera quand même au « E-Launch » des opérations du Metro Express à travers une vidéoconférence. Il devra même prendre la parole. C’est ce qu’a indiqué un communiqué émis conjointement par le bureau du Premier ministre et celui du Haut-Commissariat de l’Inde, hier. Une carte que le régime en place jouera à fond en vue d’obtenir des votes, oubliant dans la foulée que c’est le régime travailliste qui avait initialement négocié avec le gouvernement de Modi pour le financement du projet métro-léger.