Les classes en présentiel viennent de reprendre ce lundi 7 février. Hélas, avec la reprise des classes, la covid-19 a refait son apparition dans les établissements scolaires, et tout indique que le nombre de cas de covid-19 augmente dans le milieu estudiantin. Cette situation suscite beaucoup d’appréhension parmi les étudiants et le personnel enseignant et non-enseignant. Le Dr. Gujadhur, ex-directeur des services de Santé se pose des questions sur le nombre d’élèves dans une classe. Il veut aussi savoir si les salles de classes sont bien aérées et si la distanciation sociale est observée parmi les élèves, que ce soit en classe ou durant la récréation et les pauses.
Le Dr. Gujadhur fait ressortir que ce sera très difficile d’avoir un contrôle sur les enfants, surtout ceux du primaire, car comment compter sur ces derniers pour observer la distance sociale ? De ce fait, ce sont les plus petits qui sont les plus vulnérables au virus. Un autre point que le Dr. Gujadhur fait ressortir : les moyens de transport dans lesquels les élèves voyagent pourraient aider à transmettre le virus d’une personne à une autre. « Combien d’enfants sont autorisés de voyager dans un van scolaire ou dans un autobus ? La distanciation sociale y est-elle observée ? Ces moyens de transport sont-ils bien aérés ? » se demande-t-il. « Les transports scolaires, ou les autobus ou voyagent aussi les membres du public, comportent actuellement des risques de transmission », résume-t-il.
Selon le Dr. Gujadhur, les protocoles mis sur pied par le gouvernement ne sont pas efficaces, car il y encore beaucoup de manquements. En ce qui concerne les gestes barrières, il pense que le gouvernement doit s’assurer avec les responsables des différents établissements scolaires à travers l’île que les enfants sont en train de porter leur masque correctement et qu’ils sont en train de maintenir la distanciation sociale.
Le ministère de l’Éducation, conjointement avec le ministère de la Santé, ont bien annoncé un ‘testing team’ pour le système scolaire. Qu’en est-il ? Le Dr. Gujadhur attend de savoir comment fonctionnera ce ‘testing team’. Combien de personnes seront déployées dans ces équipes ? Y aura-t-il un ‘testing team’ dans chaque établissement scolaire ? Autant de précisons que le gouvernement doit apporter en ce qui concerne sa stratégie pour briser la chaîne de transmission dans le milieu scolaire et parmi la population.
La vaccination des enfants pourra-t-elle briser la chaîne de transmission dans le milieu scolaire ? Le Dr. Gujadhur explique que même si une personne a reçu toutes les doses de vaccin, y compris le ‘booster dose’, le risque d’infection et de transmission est minime mais ce risque sera toujours là.
Le BA.2 détecté à Maurice
Un clade qui n’engendre pas une maladie plus sévère, selon le Dr Jaumdally
Le sous-variant BA.2 a été détecté à Maurice, ont annoncé les autorités durant la semaine. Le BA.2, explique le virologue Shameem Jaumdally, est en fait un clade qui se présente avec quelques petites différences avec son cousin, le BA.1, qui était jusque-là prédominant jusqu’à ce que le BA.2 prenne le dessus notamment en Afrique du Sud et en Angleterre. Mais les deux sont attribués au variant Omicron, affirme-t-il. Le BA.2 est plus infectieux que le BA.1, mais il ne cause cependant pas de maladie plus sévère, précise le Dr Jaumdally. D’ailleurs, l’efficacité des vaccins ne diminue pas non plus face au clade BA.2.
La prédominance de l’Omnicron dans le pays est annonciatrice de moins de malades sévères, indique le Dr Shameem Jaumdally. Raison pour laquelle, bien qu’il y ait une hausse du nombre de cas de contaminations, les admissions dans les hôpitaux sont toujours gérables. Le virologue prévient toutefois : il y aura probablement une hausse dans le nombre de décès à partir de la semaine prochaine. C’est le résultat de cette vague d’Omicron bien qu’elle ait été nettement moins virulente que la précédente vague liée au Delta.
Le pic dans les jours à venir, selon le Dr Gujadhur
Dans un contexte plus large, la hausse des cas dans tout le pays et la présence du variant Omicron, hautement contagieux, créent une vive inquiétude parmi la population.
« C’est un fait indéniable que nous allons atteindre le pic dans les jours à venir », avertit le Dr. Vasant Rao Gujadhur, ex-directeur des services de santé. Il nous confirme que le nombre de cas de covid-19 est en hausse en ce moment dans la population. Selon lui, ce serait probablement le variant Omicron qui est en train de se manifester. Il ajoute que si nous avons environ 1 000 nouveaux cas par jour, cela veut dire que le taux de ‘community transmission’ arrive au niveau 4, ce qui pourrait être extrêmement dangereux.
En ce qui concerne le nombre d’hospitalisations, il y a actuellement une vingtaine de cas qui sont en train d’être enregistrés dans les hôpitaux. On notera aussi que les cas causés par le variant Omicron sont asymptomatiques. En ce qui concerne les décès, le nombre est stable car les chiffres restent constants chaque semaine, selon lui.
