La chronique de …
On n’en finit pas avec les affaires dans ce pays ! Après le Yerrigadoogate, le Rutnagate, voilà l’expressgate… Comme si nous n’avions pas mieux à faire que d’accumuler les scandales, les uns plus salés que les autres.
Penchons-nous, d’abord, sur l’affaire Ravi Rutnah, cet élu de la majorité gouvernementale affilié au Muvment Liberater, qui, dans une diatribe puante s’est attaqué à une journaliste de la presse écrite, la traitant de « femel lisien ». Cette insulte à la femme journaliste n’a pas manqué de provoquer une levée de boucliers à travers les réseaux sociaux, contrastant avec la ministre de la Femme, bouche bée, face à l’ignoble insulte faite à la femme, évoquant un lapsus linguae. Il serait fort recommandable au leader du ML, de s’attacher les services d’un entraîneur de chevaux pour appliquer une ‘tied tongue’ à son poulain la prochaine fois qu’il s’apprêterait à se présenter devant un micro…
Ceci dit, saluons la réaction du Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui, de New York où il assistait à l’Assemblée annuelle des États membres des Nations-Unies, n’a pas manqué de flanquer un coup de cravache à ce rustre personnage qui a partagé avec son père, le ministre mentor, SAJ, les faveurs de l’électorat au no 7. D’ailleurs, le ministre mentor, selon un quotidien, a recherché des suppléments d’information, sans doute pou ‘bros latet’ son énergumène collègue. Au lieu de se faire tout petit, le roquet Rutnah s’est mis en position de tenir tête au chef du gouvernement. Qui appréciera !
L’affaire Yerrigadoo — qui, semble-t-il, n’est plus une affaire — aurait pu nous faire oublier l’incartade Rutnah, mais ne voilà-t-il pas que l’affaire Chenney, journaliste de l’express qui a confessé avoir comploté avec Roshi Bhadain pour faire tomber l’ancien ministre Ravi Yerrigadoo, soulève une autre, qui nous rappelle curieusement l’affaire Sheik Hossen, ce psychopathe, qui se disait faisant partie de la police secrète de Maurice et l’auteur de l’incendie qui rasa le bâtiment du Mauricien en février 1978. Une commission d’enquête s’ensuivit pour faire la lumière sur les allégations de Jean-Paul Sheik Hossen surtout après les accusations de Paul Bérenger, au Parlement — ce qui lui octroya l’immunité parlementaire — quand il déclara au Premier ministre d’alors, sir Seewoosagur Ramgoolam : « Je jure sur la tête de mon fils que ce crime d’incendie a été l’œuvre du gouvernement… » Pauvre Emmanuel !
Cette Commission d’enquête fut présidée par l’ancien juge Robert Ahnee, celui-là même qui préparera, plus tard, un Code de Déontologie pour le groupe de presse La Sentinelle… Code qui n’a pas été, manifestement, respecté par le journaliste Axcel Chenney. Quoi qu’il en soit, ce dernier après ses aveux, n’a d’autre choix que de rendre son tablier… Parce que Robert Ahnee, là où il est, veille…
- Gérard CATEAUX
Media Consultant